Prothèses de cheville - 17/05/10
et L’AFCP1
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Résumé |
Après plus de dix ans d’expérience française, l’Association française de chirurgie du pied (AFCP) fait le point sur les prothèses de cheville à patin mobile en s’appuyant sur une étude multicentrique. Préalablement, elle a réalisé une méta-analyse de la littérature, analysé comparativement la biomécanique de la cheville et des prothèses, rappelé les indications et contre-indications validées, précisé le bilan clinique et radiographique. Soixante-trois chirurgiens (95 % membres de l’AFCP) ont répondu a une enquête professionnelle diffusée par courriel, site Internet et courriers : 70 % font des prothèses de cheville, 39 % en font moins de deux par an et 16 % en font plus de dix par ans. Cela représentait 317 PTC par an soit 50 % de l’activité du PMSI et 312 arthrodèses par an soit 17 % activité du PMSI, ce qui donne une forte puissance à cette enquête. En 2004 et 2005, 46 % des PTC posées étaient des AES®, 38 % des Salto®, 9 % des Hintegra®. L’étude a porté sur deux séries de patients (15 à Bruxelles – 6 à Paris) qui ont bénéficié d’une analyse de la marche en laboratoire, avant, six mois et un an après chirurgie. Après PTC, la vitesse, la cadence et la longueur du pas ont augmenté, la moyenne du travail total s’est rapprochée de la valeur dite normale. Ces deux études indépendantes ont quantifié les avantages de la PTC par rapport à l’arthrodèse. Il s’agissait d’une étude rétrospective avec un recul minimum d’un an. Il a été décidé de ne pas individualiser les résultats respectifs de chacune des quatre types de prothèses retenus car agrées par l’HAS. Les critères d’inclusion du chirurgien étaient d’être membre de l’AFCP, d’avoir une expérience de plus de 20 prothèses du même type. Douze sur quinze centres retenus ont répondu et pris l’engagement d’inclure des séries continues. Les données ont été centralisées sur un site html anonymisé. Cinq cent quatre-vingt douze PTC (388 Salto®, 173 AES®, 22 Hintegra®, Neuf Star®) implantées chez 555 patients d’âge moyen 56,4 ans (17–84) ont été inclus. Les indications étaient 48 % arthrose post-traumatique, 15 % arthrose sur laxité, 20 % arthropathie inflammatoire, 9 % arthrose primitive, 2 % reprise de prothèse, 5 % divers. Soixante et un pour cent ont eu des gestes associés dont 208 allongements Achille, 45 arthrodèses sous-taliennes, neuf ostéotomies calcanéennes, 45 ligamentoplasties latérales. Les complications étaient de 53 fractures malléolaires et de 9 % postopératoires (38 cutanées, sept infectieuses). Au recul, moyen de 37 mois : 87,5 % étaient très satisfait et satisfait, le score était de 82,1/100, la mobilité radiographique de 23,2°, le SF 36 global de 66. La radiographie objectivait 98 % d’ancrage stable, 15 % de géodes, 4 % de calcifications. La survie globale cumulée était de 88 % à 71 mois : 22 patients ont eu une arthrodèse (61 % satisfait), dix un changement prothétique (50 % satisfait). Cette série multi-opérateur et multiprothèse de 592 patients corrobore les données de la littérature. Le suivi prospectif des cohortes opérées dans ces centres experts est un impératif pour fournir des données à long terme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prothèse de cheville, France
Plan
Symposium présenté lors de la 81e Réunion annuelle de la Sofcot à la Journée des spécialités le 8 novembre 2006. |
Vol 96 - N° 3
P. 339-353 - mai 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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