La neurochirurgie a longtemps été considérée comme une chirurgie peu douloureuse, et ceci explique le fait que la littérature fait peu référence à l'analgésie postopératoire. Les travaux récents montrent que si elle est moindre que dans d'autres spécialités, elle existe bel et bien et qu'à ce titre, elle doit être prise en charge. Les progrès des techniques chirurgicales et la mise sur le marché de nouvelles drogues d'anesthésie permettent actuellement un réveil et donc une évaluation neurologique précoce. Cela implique une stratégie analgésique postopératoire rigoureuse afin d'éviter d'éventuelles complications directement ou indirectement liées à la douleur. À ce titre, l'utilisation du rémifentanil ou d'une technique telle que l'administration à objectif de concentration d'un morphinique doit absolument être prise en compte. Les antalgiques de type I et II suffisent dans la majorité des cas, mais pour certains patients, l'utilisation de morphine peut être un appoint intéressant.

Neurosurgery has for a long time been considered as a minimal painful surgery. This explains why there are few references in the literature concerning postoperative neurosurgical pain. Recent papers have demonstrated that even if postoperative pain is less important than in other specialities, such pain exists and should be taken care of. Rapid neurological recovery is now possible because of the progress in the surgical techniques and the introduction of new anaesthetic drugs. This implies a strict postoperative analgesic strategy in order to avoid both direct and indirect complications associated with pain. In this respect, the use of remifentanil or other techniques like target-controlled injection of opioids should absolutely be considered. In most cases, class I and II analgesics seem to provide optimal pain relief. However, for some patients, the use of an opioid may be required.