Les transplantations d'organes se sont développées grâce aux progrès des techniques chirurgicales, de la prise en charge médicale et des moyens d'immunosuppression. Ces transplantations d'organes peuvent se compliquer de pathologies systémiques avec parfois des atteintes du système nerveux central ou périphérique. Toutefois, il faut avoir éliminé un trouble neurologique préexistant.

Les complications neurologiques peuvent être dues à la réalisation de la greffe. Elles sont alors secondaires soit à l'anesthésie, soit à l'acte chirurgical lui-même.

Des infections peuvent être transmises par le greffon [46]46RUBINRHHOOPERDCCentral nervous system infection in the compromised hostMed. Clin. North Am.691985281296

Cliquez ici pour aller à la section Références. Ainsi, la transmission de virus neurotropes a été rapportée au cours de greffes de cornées. La rage et la maladie de Creutzfeldt-Jakob ont pu être transmises selon ce mode [1515DUFFYPWOLFJCOLLINSGde VOEAGSTREETENBCOWENDPossible person-to-person transmission of Creutzfeldt-Jakob diseaseN. Engl. J. Med.2901974692693

Cliquez ici pour aller à la section Références, 25]25HOUFFSABURTONRCWILSONRWHuman-to-human transmission of rabies virus by corneal transplantN. Engl. J. Med.3001979603604http://dx.doi.org/10.1056/NEJM197903153001105

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Des encéphalopathies métaboliques se rencontrent au décours de ces transplantations. Ce sujet a été traité dans un précédent chapitre de cet ouvrage [35]35MASSONMHENINDLes comas15 pEncycl Med ChirNeurologie, 17-023-A10197912ElsevierParis-1

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Les complications neurologiques secondaires à l'utilisation d'immunosuppresseurs sont dues à la toxicité de la substance pour le système nerveux (effet direct), à des anomalies systémiques produites par la substance et ayant un retentissement neurologique (effet indirect) ou à l'effet de l'immunosuppression (effet indirect). Cette dernière peut être responsable d'infections ou de néoplasies. Nous aborderons ici uniquement les complications neurologiques des thérapeutiques employées après la greffe excluant les effets neurotoxiques de substances utilisées dans le traitement des maladies causales.

Les infections du système nerveux central sont présentes chez 5 à 10 % des malades transplantés et ont un taux de mortalité particulièrement élevé (44 à 77 %) [8]8CONTIDJRUBINRHInfection of the central nervous system in organ transplant recipientsNeurol. Clin.61988241260

Cliquez ici pour aller à la section Références. Ces patients traités par immunosuppresseurs sont très sensibles aux infections, qu'elles soient virales, bactériennes, parasitaires ou fongiques. Les complications neurologiques revêtent quatre formes que sont la méningite aiguë, la méningite chronique, l'encéphalite et l'abcès cérébral [2424HOOPERDCPRUITTAARUBINRHCentral nervous system infections in the chronically immunosuppressedMedicine611982166188

Cliquez ici pour aller à la section Références, 46]46RUBINRHHOOPERDCCentral nervous system infection in the compromised hostMed. Clin. North Am.691985281296

Cliquez ici pour aller à la section Références. Les signes cliniques sont beaucoup plus frustes que dans la population normale du fait de la baisse de la réponse inflammatoire. Ainsi, un état fébrile est présent dans 78 % des cas et des céphalées dans 58 % [8]8CONTIDJRUBINRHInfection of the central nervous system in organ transplant recipientsNeurol. Clin.61988241260

Cliquez ici pour aller à la section Références alors que de nombreux patients n'ont pas de signes d'infection du système nerveux central.

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