Le sérome est la complication mineure la plus fréquente après une reconstruction mammaire par lambeau de grand dorsal. Il entraîne une gêne pour la patiente et des consultations itératives pour ponctions. Le meilleur moyen de le traiter est sa prévention. Pour oblitérer l’espace mort dans lequel le sérome peut se former, nous capitonnons le site donneur par la technique de capitonnage ou quilting suture, inspirée du designer Chippendale. Le but de cette étude rétrospective est d’évaluer l’efficacité et la tolérance de cette technique sur une série homogène de 200 reconstructions mammaires par lambeau de grand dorsal sans prothèse réalisées entre 2004 et 2007 par le même opérateur et selon la même technique. La moitié des patientes a bénéficié du capitonnage dorsal et l’autre moitié n’en a pas bénéficié.

Les deux groupes ont été comparés en prenant en compte l’âge, l’indice de masse corporelle (IMC), le tabagisme, les complications postopératoires, le nombre de ponctions, le temps de drainage, ainsi que les douleurs dorsales postopératoires. Pour être efficace, le capitonnage nécessite la répartition d’au moins 12 points sous le lambeau cutané inférieur et six sous le lambeau supérieur, ainsi que sous la ligne de suture, ce qui prend 15minutes. La tension cutanée est répartie au fur et à mesure sur l’ensemble des points en abaissant l’épaule de la patiente, diminuant ainsi les tractions sur la suture finale.

L’efficacité du capitonnage dépend du nombre de points réalisés. Cette technique permet l’ablation des drains de Redon à j6 en diminuant de moitié le taux de sérome dorsal prolongé, évitant ainsi des ponctions aux patientes. En diminuant les tractions sur la suture cutanée, les retards de cicatrisation dorsale sont aussi réduits.

La technique de capitonnage type « Chippendale » est efficace contre les séromes prolongés, économique et de réalisation rapide. Cet artifice technique simplifie ainsi les suites opératoires du lambeau de grand dorsal sans prothèse dont le sérome était le principal inconvénient.

Seroma is the most frequent minor complication after harvesting latissimus dorsi flap for breast reconstruction. It induces patient’s discomfort and multiple consultations for punctions. The dead space resulting from the harvest has to be closed by the “quilting suture” in order to prevent the seroma. Our aim is to evaluate the efficiency and the tolerance of the quilting suture by comparing two groups of 100 patients who had a breast reconstruction by the same technic of extended latissimus dorsi flap, performed by the same surgeon, from 2004 to 2007. Half of patients had the classic way of dorsal closure, and the other half of patients had the dorsal quilting suture.

In order to compare the two groups we have collected data concerning age, body mass index (BMI), tobacco use, postoperative complications, number and volume of punctions, draining time and postoperative pain. The efficiency of the quilting suture lies on a rigorous repartition of at least six sutures on the upper skin flap, 12 on the lower skin flap and under the skin suture line. The suture model is based on the one used for the Chippendale-designed sofa. We suture the skin flap while pushing down the shoulder, in order to split the skin tension and avoid traction on the final skin suture line. The procedure takes 15minutes.

The “Chippendale” technic allows to reduce draining time from 12 days to 6 days. The incidence of chronic seroma is reduced by 50%. The dorsal wound healing seems also better thanks to tension reduction resulting from the quilting suture.

The “Chippendale” technic is a quick, cheap and easy learned procedure, efficient for preventing chronic seroma after the latissimus dorsi flap. The postoperative recovery is eased and the patients comforted.