Pollution atmosphérique, facteur de risque des BPCO ? - 19/04/10
Résumé |
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est causée à plus de 90 % par le tabagisme, mais plusieurs autres facteurs de risque ont été clairement identifiés ; la pollution extérieure (atmosphérique) en fait partie, mais son implication dans la constitution de la maladie est très difficile à démontrer. Ses effets sur la fonction respiratoire ne sont réellement étudiés que depuis une vingtaine d’années grâce à des études de cohortes, longues et fastidieuses, ce qui explique les controverses concernant leurs conclusions et les difficultés à mettre en évidence des résultats statistiquement significatifs. Ces difficultés sont d’autant plus grandes que la pollution est faite d’un ensemble de molécules (gaz, particules…), et qu’il faut rechercher l’effet respiratoire de chaque constituant au sein d’une population donnée. Par ailleurs, mettre en évidence un lien de causalité entre pollution atmosphérique et BPCO nécessite d’analyser ses effets à court terme, à long terme, ses effets physiologiques, toxicologiques et cliniques, depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte. Il semble qu’à l’heure actuelle, de nombreux travaux soient concordants et stigmatisent certains polluants extérieurs comme responsables d’altération de la fonction respiratoire, notamment via le stress oxydatif. Néanmoins, d’autres résultats sont attendus pour confirmer l’implication exacte de chaque composant, ce qui va probablement devenir un enjeu majeur de santé publique. Le but de ces analyses est d’identifier les populations à risque, afin de proposer des actions préventives, des seuils de tolérance, pour éviter la constitution d’une BPCO invalidante.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Tobacco smoking is the leading cause of COPD worldwide but other risk factors have been recognized. Air pollution is one of them, but its exact role in the development of COPD is hard to demonstrate. Its physiological effects on lung function have only been studied since the nineties by long and tedious cohort studies. Difficulties arise from the heterogeneity of air pollution (gas and particles); thus, its respiratory effects have to be examined for every component separately, and in different populations. It is also necessary to analyse the effects of atmospheric pollution in the short and the long term, considering both its physiological, clinical and toxicological effects, from childhood to adulthood. These factors make it difficult to obtain statistically significant results. Nevertheless, most studies seem to point to a role of air pollution in the development of COPD via oxydative stress but further studies are needed to confirm the exact effect of each component of air pollution on the respiratory tract. These studies could lead to improved public health policies and results are awaited that would identify at-risk populations, decide appropriate preventive measures and propose documented thresholds in pollution exposure… thereby limiting the spread of COPD.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : BPCO, Pollution atmosphérique, Population, Gaz, Particules
Keywords : COPD, Atmospheric air pollution, Population, Gas, Particles
Plan
Vol 27 - N° 4
P. 349-363 - avril 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.