Traitements chirurgicaux et alternatives non médicales des hémorragies du post-partum - 12/04/10
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Résumé |
L'hémorragie du post-partum (HPP) reste la première cause de mortalité maternelle en France. Sa prise en charge doit être multidisciplinaire (anesthésiste, gynécologue-obstétricien, radiologue interventionnel, sages-femmes). Les clés de la prise en charge résident en la rapidité du diagnostic et de la mise en oeuvre des moyens pour contrôler l'hémorragie. L'embolisation artérielle doit être privilégiée en cas d'HPP résistante au traitement médical au décours d'un accouchement par voie basse, puisque son taux d'efficacité est autour de 90 % pour une morbidité maternelle sévère d'environ 3 %. En cas de stabilité hémodynamique et d'une naissance à distance d'une unité de radiologie interventionnelle, un transfert en vue d'une embolisation peut être envisagé sous certaines conditions (la décision du transport médicalisé doit être consensuelle entre les différents praticiens : service demandeur, service d'aide médicale urgente [SAMU]-service mobile d'urgence et de réanimation [SMUR], service receveur). En cas d'HPP survenant au décours d'une césarienne, un traitement chirurgical doit être réalisé sans délai. Parmi les traitements chirurgicaux conservateurs disponibles, il semble que la ligature des artères hypogastriques ait une efficacité inférieure en comparaison avec les techniques de ligature étagée impliquant l'artère utérine ou les procédures de compressions ou capitonnages utérins, bien que, concernant ces dernières procédures (B-Lynch, etc.), les données actuelles de la littérature soient limitées. En cas de poursuite de l'HPP après un premier traitement conservateur (chirurgie ou embolisation) et d'une hémodynamique stable, il est possible d'opter en seconde intention pour un deuxième traitement conservateur. Cependant, la multiplication des traitements conservateurs ne doit pas retarder la réalisation d'une hystérectomie d'hémostase en cas d'instabilité hémodynamique. Le placenta accreta/percreta est l'étiologie de l'HPP pour laquelle les procédures conservatrices (embolisation et chirurgie) ont le plus fort taux d'échec. Elle est devenue la première indication de l'hystérectomie d'hémostase (devant l'atonie utérine). En cas de placenta accreta/percreta, le traitement conservateur consistant à laisser in utero le placenta semble être une option intéressante pour diminuer le risque d'hystérectomie. L'embolisation artérielle associée ou non à une ligature vasculaire, ainsi que les techniques de ligature étagée impliquant l'artère utérine et la ligature des artères hypogastriques ne semblent pas altérer la fertilité et le pronostic obstétrical ultérieurs des patientes. La ligature du ligament lombo-ovarien doit être évitée car elle semble altérer la fertilité ultérieure des patientes (faillite ovarienne). Les données concernant le devenir maternel à long terme après compression ou capitonnages utérins sont rassurantes mais actuellement très limitées. Les patientes ayant comme antécédent une HPP sévère sont à haut risque de récidive d'HPP lors d'une nouvelle grossesse (environ 30 %).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hémorragie du post-partum, Ligature des artères utérines et hypogastriques, Compression et capitonnages utérins (B-Lynch, Hayman, Cho, Pereira), Embolisation, Hystérectomie d'hémostase, Fertilité
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