Par rapport au traitement standard de qualité, les manipulations vertébrales ou les AINS n’apportent pas de bénéfice supplémentaire pour les lombalgies aiguës - 19/03/10
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Résumé de : Hancock MJ, Maher GC, Latimer J, McLachlan AJ, Cooper CS, Day RO, Spindler MR, McAuley JH. |
Assessment of diclofenac or spinal manipulative therapy, or both, in addition to recommended first-line treatment for acute low back pain : a randomised controlled trial. The Lancet 2007;370:1638-43. [Préparé par Julia Hush, rédactrice CAP.]
Question : Est-ce que l’adjonction de manipulation rachidienne (MR), des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou les deux améliorent le soulagement d’une lombalgie aiguë par rapport au traitement standard prescrit par un généraliste ?
Protocole : Essai contrôlé randomisé à quatre bras, en double insu (participants-évaluateurs et prescripteurs sans connaissance des autres bras) avec analyse en intention de traiter. Étude de soins de ville avec la participation de 40 généralistes et 15 kinésithérapeutes de Sydney, Australie.
Participants : 240 patients présentant une lombalgie, avec ou sans irradiation à la jambe, d’une durée de moins de six semaines. Exclusion des patients présentant une pathologie rachidienne suspectée importante, un conflit radiculaire ou une contre-indication pour la MR, les AINS ou le paracétamol.
Interventions : Tous les patients recevaient les soins de base conformes aux recommandations cliniques actuelles : le généraliste assurait les patients qu’ils allaient être soulagés, leur conseillait de se maintenir actifs et d’éviter le repos au lit et prescrivait du paracétamol 1 g quatre fois par jour jusqu’au soulagement de la douleur ou au maximum pendant 4 semaines. Au cours des 2 jours suivant la visite chez le généraliste, les patients étaient randomisés dans quatre bras de traitement : diclofénac (AINS) 50 mg deux fois par jour plus placebo de MR ; MR et médicament placebo ; diclofénac 50 mg deux fois par jour et MR ; ou double placebo. L’AINS placebo était un cachet de présentation identique en taille, forme et couleur à l’AINS, mais sans substance active. La MR placebo était réalisée par le même thérapeute utilisant un appareil à ultrasons inactifs pour une même durée que la MR réelle. Les patients n’étaient pas informés de leur bras de randomisation.
Critères d’évaluation : L’évaluation portait principalement sur le nombre de jours jusqu’au soulagement total des douleurs, déterminé par la méthode actuarielle. Le délai jusqu’au soulagement total des douleurs était défini de deux façons : à partir du premier jour sans douleurs et à partir du premier jour d’une période de 7 jours sans douleurs.
Résultats : À 12 semaines de la randomisation, et selon la définition du premier jour sans douleurs, 99 % des participants avaient un soulagement total. Aucun bénéfice supplémentaire de pertinence clinique n’a été observé avec l’adjonction d’AINS ou de MR ou les deux (odds ratio (OR) diclofénac 1,09, IC95 % [0,84 à 1,42] ; OR MR 1,01, IC95 % [0,77 à 1,31]). La définition alternative de soulagement total n’a pas changé ces résultats.
Conclusion : Cette étude nous fournit des données robustes en faveur d’un soulagement rapide après une lombalgie aiguë grâce aux soins primaires recommandés, sans adjonction d’AINS ni de kinésithérapie.
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Vol 10 - N° 99
P. 15-16 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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