P174 Obésité abdominale, insulinorésistance et niveau de la pression artérielle - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
Cette étude se propose d’évaluer les conséquences de l’insulinorésistance sur le niveau de la pression artérielle et sur l’excrétion urinaire d’albumine (EUA).
Patients et méthodes |
Cette étude repose sur une population de 1936 sujets de sexe masculin âgés de 37,8±8,7 ans. Ils sont répartis en 2 groupes selon que leur périmètre abdominal est inférieur (groupe 1, N=1722) ou supérieur (groupe 2, N=214) à 102 cm, valeur retenue par le NCEP ATP3 pour le diagnostic d’obésité abdominale. L’insulinorésistance est évaluée par le HOMA (Homeostasis Model Assessment = insulinémie à jeun x glycémie à jeun / 22,5). Le retentissement rénal est apprécié par la mesure de l’excrétion urinaire d’albumine.
Résultats |
Les sujets du groupe 2 sont plus âgés que ceux du groupe 1 (42,4±8,4 vs 37,2±8,6 ans, p<0,001) et leur HOMA est significativement plus élevé (3,54±2,35 vs 1,72±1,06, p<0,001). Cet index d’insulinorésistance est corrélé au tour de taille (r=0,493, p<0,0001). La PA des sujets du groupe 2 est significativement plus élevée que celle du groupe 1 (PAS : 135±14 vs 127±13 mmHg, p<0,001 et PAD : 82±12 vs 77±9 mmHg, p<0,001). La PAS et la PAD sont corrélées au tour de taille (r=0,256, p<0,0001 pour la PAS et r=0,263, p<0,0001 pour la PAD) et au HOMA (r=0,215, p<0,0001 pour la PAS et r=0,210, p<0,0001 pour la PAD). Le tour de taille et le HOMA expliquent 10 % de la variance de la PA avec une contribution majeure du tour de taille. L’EUA des patients du groupe 2 est significativement plus élevée que celle des sujets du groupe 1 (10±20 vs 18±42mg/l, p<0,01). Elle est corrélée au HOMA (r=0,231, p=0,0001), à la PAS (r=0,178, p=0,0001) et à la PAD (r=0,144, p<0,0001), les 2 premiers paramètres expliquant 7 % de sa variance.
Conclusion |
L’obésité abdominale est à l’origine d’une résistance à l’insuline. Ces 2 paramètres se conjuguent pour majorer la pression artérielle. L’élévation de l’EUA enregistrée chez ces patients résulte pour partie de cette élévation tensionnelle, de l’insulinorésistance et témoigne de l’augmentation du risque vasculaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H89 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.