P144 Dépistage de la dysfonction érectile chez le diabétique - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance érectile se définit comme une rigidité pénienne insuffisante pour permettre d’obtenir un rapport sexuel satisfaisant. Elle peut être modérée, se manifestant par une diminution de la rigidité, de la taille ou de la dureté de l’érection, ou bien plus sévère allant jusqu’à l’absence totale de rigidité avec une flaccidité rebelle. La prévalence des dysérections est estimée aux alentours de 10 % dans la population générale (de 18 à 59 ans). Le but de ce travail est d’évaluer la prévalence de la dysfonction érectile chez le diabétique dans notre contexte.
Patients et méthodes |
Étude prospective s’étalant du 1er Juin 2006 au 30 Mai 2007 concernant tous les diabétique de sexe masculin hospitalisés au service d’endocrinologie et maladies métaboliques du CHU- MED VI de Marrakech. Un questionnaire incluant l’indice international de la fonction érectile dans sa version française (IIEF) à été utilisé pour dépister le trouble de l’érection et en évaluer l’intensité.
Résultats |
Nos patients sont âgés de 24 à 83 ans (moyenne : 54 ans) ; 88 % ont un DT2, la durée moyenne du diabète est de 8,9 ans. Plus que 1/3 des patients avait des complications dégénératives et 42 % avaient des facteurs de risque vasculaire associés ; cependant aucun malade n’était suivi pour pathologies neurologiques, psychiatriques ou endocriniennes et aucun malade ne prenait des traitements autres que ceux des diabètes et ses complications. Quatre-vingttrois patients ont répondus, la dysfonction érectile est retrouvée chez 78 % parmi eux. Trente-deux pour cent ont des troubles légers, 20 % une dysfonction érectile modérée et 26 % une forme sévère. Un retentissement négatif sur la vie psychosociale et conjugale a été signalé chez 55 % des patients.
Conclusion |
La dysfonction érectile est 3 fois plus fréquente chez le diabétique, sa prévalence varie entre 28 et 75 % selon les séries. Souvent cachée et vécue péniblement, elle est liée aux complications vasculaires et neuropathiques du diabète. Le rôle des soignants est majeur pour dépister précocement ces troubles et ainsi mettre en place une prise en charge psychologique et médicamenteuse efficace pour améliorer la qualité de vie des malades.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H82 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.