P127 Évaluation du risque de plaie de pied diabétique par les médecins généralistes des Pyrénées-Orientales - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
Le médecin généraliste (MG) occupe une place centrale dans la prise en charge initiale des lésions ulcérées du pied diabétique. Il est le pivot central des différentes recommandations nationales et internationales. Les conditions de dépistage des lésions des pieds diabétiques se doivent d’être acquises.
Patients et méthodes |
Nous avons recueilli chez 58 MG de notre département un questionnaire quant à leur pratique professionnelle en matière de prévention et de soins, et leurs connaissances théoriques de ce problème.
Résultats |
Soixante pour cent des MG suivent au moins 20 diabétiques dans leur patientèle. Quarante-cinq pour cent ont un diabétique amputé et 50 % ont un diabétique présentant une plaie en cours au moment du questionnaire. Cinquantedeux pour cent assurent prendre en charge les soins en s’aidant préférentiellement de l’infirmière libérale (43 %), du diabétologue (23 %), du centre hospitalier (15 %), du podologue (14 %) et du chirurgien (5 %). La décharge du pied est indispensable chez 75 % des médecins interrogés ; par contre, le moyen de décharge d’une plaie est souvent méconnu. Concernant la prévention, seulement 22 % examinent les pieds de leur diabétique 1 fois/mois. Cinquante-deux pour cent ne connaissent pas la classification du risque de lésion du pied diabétique (grades 0 à 3 IWGDF). Cinquante pour cent n’utilisent pas le monofilament et ne testent pas la sensibilité plantaire.
Discussion |
Le déficit de connaissances théoriques et la complexité d’une consultation du patient diabétique peuvent rendre compte des difficultés d’identification des patients à risque par les MG. L’éducation thérapeutique des soignants est indispensable, via les réseaux de soins, et les recommandations des sociétés savantes. Dans notre étude, la demande spécifique du MG dans la prise en charge du pied diabétique est essentiellement une demande d’aide ponctuelle par un expert sur une plaie (61 % des MG), un guide des pansements (52 % des MG), une formation spécifique (50 % des MG) et la demande d’ordonnance-type (9 % des MG).
Conclusion |
Il est indispensable et urgent de centrer l’action de prévention des lésions du pied diabétique sur le MG. Les moyens sont à définir avec cet acteur de soins de proximité. Quant aux soins de pied diabétique, l’accès rapide à un centre spécialisé multidisciplinaire est une demande forte du MG.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H78 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.