P75 Évaluation du dépistage systématique du diabète gestationnel au CHU de Nice : à propos d’une cohorte prospective de 1 383 patientes - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
Depuis 1999, nous appliquons les recommandations des sociétés savantes françaises (ALFEDIAM et CNGOF) concernant le dépistage du diabète gestationnel (DG), avec une stratégie en deux temps réalisée de manière systématique chez toute femme enceinte : test de O’Sullivan (OS) avec un seuil de positivité à 1,30g/l, suivi d’une HGPO à 100 grammes de glucose interprétée selon les critères de Carpenter et Coustan.
Patients et méthodes |
Nous rapportons l’évaluation de notre stratégie de dépistage au travers d’une cohorte prospective de 1 383 patientes ayant un OS compris entre 1,30 et 1,99 g/l, recrutées sur cinq années consécutives parmi les 11 545 patientes ayant accouché dans notre maternité (2002-2006).
Résultats |
Parmi elles, seulement 330 ont présenté une HGPO positive, soit une prévalence du DG dans notre population de 2,98 %, ce qui est globalement faible. Le taux de faux positifs du OS est de 76,3 %.
Le dépistage du DG est tardif (49 % des patientes dépistées au-delà de la 28e semaine de grossesse), avec une latence moyenne de trois semaines entre la réalisation du OS et de l’HGPO (1-84 jours).
L’utilisation du seuil glycémique de 1,30g/l n’est pas adaptée à notre population puisqu’elle a nécessité la réalisation de 401 HGPO supplémentaires, dont près de 90 % sont négatives.
La glycémie à jeun, contrairement aux glycémies post-stimulatives, ne permet pas de discriminer de manière significative les deux groupes DG + et DG -.
Les facteurs de risque associés au DG sont l’âge maternel, le surpoids et l’obésité pré-conceptionnels, l’origine ethnique, la multiparité, les antécédents personnels de DG, de macrosomie et d’avortements spontanés, et les antécédents familiaux d’obésité. Une patiente DG + sur cinq ne présente cependant aucun de ces facteurs de risque et trois patientes DG − sur quatre en présentent au moins un, ce qui plaide en faveur d’un dépistage systématique du DG.
Conclusion |
Les données de notre étude étant en faveur d’un dépistage systématique du DG à partir d’une charge glucidique, nous avons donc choisi d’utiliser l’HGPO à 75 grammes de glucose en attendant d’évaluer l’impact du dépistage et de la prise en charge du DG au travers de l’analyse des données obstétricales de notre cohorte.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H65 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.