O72 Amélioration de la neuropathie périphérique chez les patients diabétiques de type 1 après greffe d’îlots - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
Le bénéfice de l’allogreffe d’îlots chez un patient diabétique de type 1 (DID1) doit être mis en balance avec les effets secondaires du traitement immunosuppresseur. Le but de ce travail était d’évaluer si la greffe d’îlots était susceptible de stabiliser la neuropathie périphérique (NP) chez des patients DID1 greffés ou non d’un rein.
Patients et méthodes |
De 2002 à 2007, 24 patients DID 1 âgés de 44±7 ans, pesant 72±9 kg ont reçu 2 à 3 infusions d’îlots sur une période de 3 mois (n=20) à 6 mois (n=4). Les 24 patients étaient divisés en 2 groupes : 14 ayant reçu une greffe d’îlots seuls (ITA) et 10 d’îlots après rein (IAK) avec un délai moyen entre la greffe de rein et d’îlots de 22±9 mois. Le protocole d’immunosupression comportait du daclizumab, du tacrolimus et du sirolimus. Un électromyogramme avec vitesses de conduction motrice et sensitive des 4 membres a été effectué avant greffe d’îlots (et après greffe de rein pour les IAK), puis annuellement chez les 21 patients ayant un recul > 1 an (14 ITA + 7 IAK), quel que soit le statut C-peptidique. À la date de la dernière évaluation, 18/21 patients avaient un C-peptide détectable, 10/21 recevaient de l’insuline, 14/21patients avaient une HbA1c < 6,5 %.
Résultats |
Avant greffe, 6/14 patients ITA et 6/7 IAK avaient une NP et 8/14 ITA et 1/7 IAK une absence de NP. Un à 4 ans après greffe, une amélioration de la NP était observée chez 3/6 patients ITA et 3/6 IAK souffrant d’une NP avant greffe. Une stabilité était notée chez les 6 autres patients présentant une NP (3 ITA et 3 IAK). Il n’y a pas eu de détérioration chez les 8 patients ITA et le patient IAK initialement indemmes de NP.
Conclusion |
Nos résultats suggèrent qu’un équilibre glycémique strict permet non seulement de prévenir, mais également de faire régresser la neuropathie avérée. En effet 1. Une amélioration de la NP objectivée par l’électromyogramme est constatée chez 6/12 patients (50 %) préalablement atteints d’une NP un à 4 ans après greffe d’îlots ; 2. la même efficacité est observée chez les patients greffés d’îlots après rein et d’îlots seuls ; 3. En dépit de la neurotoxicité potentielle des immunosuppresseurs, aucune détérioration n’est constatée chez les patients n’ayant pas de neuropathie avant greffe.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H32 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.