Les sujets nés petits pour l’âge gestationnel (PAG) développent, lors du rattrapage post-natal, un excès de masse grasse qui a été incriminé dans le développement des complications métaboliques observées à l’âge adulte. Le but de cette étude est de savoir si, à l’âge l’adulte, cette adiposité a également une vitesse de croissance anormale.

293 adultes nés PAG (poids de naissance < 10°percentile) et 352 sujets nés avec poids de naissance entre 25° et 75° percentile ont été examinés à 22 et 30 ans pour les données anthropométriques et la composition corporelle mesurée par impédancemétrie.

Voir tableau 1.

Dans un modèle multivarié, le pourcentage de masse grasse à 30 ans est significativement associé au groupe (PAG vs témoins, p=0,03), au sexe (F vs H, p < 0,001) et à la progression de l’IMC entre 22 et 30 ans (p < 0,001). L’interaction significative entre le groupe et la progression d’IMC (P=0,02) indique que, pour un même gain en IMC, le groupe PAG a une augmentation de masse grasse plus importante.

La programmation fœtale a des conséquences sur la composition corporelle à l’âge adulte, comme le suggère l’accélération du gain en tissu adipeux observée chez les PAG, à un âge non encore affecté par le vieillissement.
Tableau 1.A 30 ansPAGTémoinsPFemmes158182IMC (kg/m2)23,9±0,423,1±0,30,1Masse grasse ( %)28,3±0,227,5±0,20,002Tour de taille (cm) 791±0,378,2±0,30,09Hommes135170IMC (kg/m2)25±0,324,7±0,30,5Masse grasse ( %)17,2±0,216,4±0,20,003Tour de taille (cm)90,8±0,489,5±0,30,03