O61 Implication de la flore intestinale dans le développement de l’endotoxémie métabolique et de l’inflammation associée au diabète et à l’obésité chez la souris - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
Le diabète de type 2 et l’obésité sont caractérisés par une inflammation chronique de faible grade dont l’origine moléculaire reste inconnue. Récemment, nous avons observé qu’une diète hyperlipidique entraînait une modification de la flore intestinale et une augmentation de l’endotoxémie. Nous avons démontré que l’endotoxémie métabolique était le facteur déclenchant de l’inflammation, de l’obésité et du diabète de type 2 au cours d’une alimentation hyperlipidique via un mécanisme dépendant du récepteur au LPS, le CD14. Il restait alors à démontrer que les modifications de la flore intestinale pouvait être la cause du changement de tonus inflammatoire et du métabolisme.
Matériels et méthodes |
Afin de démontrer que la flore intestinale contrôle l’endotoxémie et le développement de l’inflammation nous avons éliminé la flore intestinale à l’aide d’un cocktail d’antibiotiques non résorbés chez des souris nourries avec un régime gras et des souris ob/ob pendant 4 semaines.
Résultats |
La flore intestinale des animaux traités était fortement diminuée et corrélait avec une normalisation de l’endotoxémie. Ces effets étaient aussi positivement corrélés avec une diminution des ARNm codant pour plusieurs marqueurs de l’inflammation, du stress oxydatif et de l’infiltration des macrophages du tissu adipeux viscéral. En plus de ces effets moléculaires, nous avons pu mettre en évidence que des changements de flore intestinale et d’endotoxémie métabolique étaient associés à une amélioration de l’intolérance au glucose, du gain de poids corporel et de la masse grasse. De plus, nous avons démontré, chez la souris ob/ob, que la diminution de l’endotoxémie métabolique – à l’aide d’antibiotiques ou par le blocage fonctionnel génétique de l’action du LPS chez la souris ob/ob CD14-/- – diminuait l’inflammation, l’intolérance au glucose et la masse adipeuse.
Conclusion |
Ces résultats démontrent que des modifications de la flore intestinale précèdent et contrôlent l’endotoxémie métabolique, l’inflammation et les désordres métaboliques associés. Les stratégies visant à modifier la flore intestinale pourraient constituer une cible potentielle pour contrôler l’endotoxémie et son impact sur les maladies métaboliques associées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H29 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.