O58 Différence de prise de poids chez des patients minces ou en surpoids après une surnutrition lipidique de 56 jours : hypothèse - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
Si la prévalence de l’obésité progresse, les patients ne sont pas égaux face à la prise de poids. Notre objectif était l’étude des conséquences métaboliques d’une surnutrition hyperlipidique chez des patients minces et en surpoids.
Matériels et méthodes |
13 hommes : 7 minces (BMI=22,7±1,9kg/m2, d’âge 25,2±2,4 ans), et 6 en surpoids (BMI=26,7±1,4kg/m2, d’âge 42,6±9,4 ans) ont consommé en plus de leur régime habituel 760 kcal/j (dont 79 % de lipides) pendant 56 j. À J0, J14 et J56 ont été réalisées des prélevéments sanguins, une enquête alimentaire prospective sur 5 j, et une mesure de la dépense énergétique et de l’oxydation des substrats par calorimétrie. À J0 et J56, ont été déterminées la composition corporelle par DEXA, la répartition de la masse grasse par IRM abdominale, la mesure de l’activité physique par actigraphe, et la mesure de la sensibilité à l’insuline par un clamp euglycémique-hyperinsulinique à 40 mUI/m2/min.
Résultats |
La surnutrition n’a pas modifié la sensibilité à l’insuline. La prise de poids est plus grande chez les patients en surpoids, y compris après ajustement sur l’âge (ΔP=3,7±0,9kg vs. 1,16±1,6kg p=0,04), alors que les apports caloriques, la dépense énergétique et l’activité physique étaient identiques dans les 2 groupes. De plus, le stokage de la masse grasse était essentiellement viscéral chez les minces et sous-cutané chez les surpoids (ΔVis=19±25cm3 vs. −2,5±12cm3 ; ΔSouscut = -14±45cm3 vs. 44±45cm3 p=0,05). Il existe une corrélation négative entre les AGL et le BMI, et seuls les patients en surpoids présentent une inhibition précoce de la lipolyse (AGLJ0=415 vs. AGLJ14=306 mmol/l p=0,04), associée à une augmentation des TG (TGJ0=1 075 vs.TGJ14=1 473 mmol/l p=0,03), et de l’insulinémie (InsJ0=8,6 vs. InsJ14=13,7 mU/l p=0,03) ainsi qu’une moindre oxydation lipidique (OxLJ0=0,86 vs. OxLJ14=0,7mg/kg/ mn) dès le 14e jour. Aucune modification n’a été notée chez les sujets minces.
Conclusion |
Les patients en surpoids montrent donc une plus grande suceptibilité à la prise de poids en réponse à une surnutrition lipidique de 56 j. Ceci pourrait être dû à une inhibition précoce de la lipolyse, et une diminution de l’oxydation lipidique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H27 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.