O52 Facteurs de risque cardiovasculaire et capacité physique en rééducation cardiaque. Y a-t-il une différence entre les patients diabétiques et non diabétiques ? - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
Le but de cette étude était de comparer la prévalence des facteurs de risque cardiovasculaire et la capacité physique entre des patients coronariens diabétiques et non diabétiques admis dans un programme de rééducation cardiaque multidisciplinaire de 6 semaines.
Patients et méthodes |
351 diabétiques de type 2 (D) et 480 non diabétiques (ND) ont été inclus, âge (57 vs 57 ans), sexe ratio et type d’événement coronariens similaires. Insuline (62 %), HbA1C > 6,5 % (63 %), rétinopathie (30 %), microalbuminurie (36 %).
Résultats |
La prévalence de l’hypertension artérielle (70 % vs 45 % -p<0,001), hypercholestérolémie (80 % vs 66 % - p<0,001), hypertriglycéridémie (41 % vs 32 % -p=0,01), obésité (33 % vs 15 % -p<0,001) était supérieure chez les D/ND de même que le périmètre abdominal (98,5 vs 93,7cm femmes, 97,5 vs 95cm hommes -p<0,05). Le niveau de dépression (6,52 vs 5,74 -p<0,027, test HAD) était supérieur chez les D/ND avec prévalence (38,1 % vs 30,5 % - p<0,05). Les tabagiques non sevrés étaient moins fréquents chez les D. À l’admission, le pic de VO2 (test d’effort) était inférieur chez les D/ND (14,4 vs 16,7ml/kg/min -p<0,001), de même que le seuil anaérobie (SA) (1,60 vs 1,76min -p<0,001) et la distance au test de marche des 6 min (325 vs 400 m - p<0,05). En fin de programme, on notait une amélioration statistiquement similaire chez les D et ND : pic VO2 (+25 % vs +27 %), SA (+70 % vs +70 %), distance marche (+32 % vs +34 %). En fin de programme le pic de VO2 était plus bas chez les D/ND (18 vs 21,3ml/kg/min -p<0,001) de même que le SA (2,7 vs 3 min -p<0,001) et la distance marche (429 vs 530 m -p<0,05).
Conclusion |
Notre étude montre que les D ont un risque cardiovasculaire supérieur et une capacité physique plus basse par rapport aux ND. La rééducation permet une amélioration de la capacité physique similaire dans les 2 groupes, cependant la capacité physique des D reste inférieure aux ND en fin de programme. Cette étude souligne la nécessité d’un programme multidisciplinaire intensif chez les coronariens diabétiques incluant exercice physique, éducation et prise en charge psychologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H25-H26 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.