O36 Rôle potentiel de la ghréline active dans la contre-régulation hormonale à l’hypoglycémie - 16/03/10
Résumé |
Rationnel |
La ghréline est la plus puissante des hormones orexigènes connues chez le mammifère. La délétion du gène de la ghréline chez la souris ob/ob, modèle murin d’obésité, améliore avant tout l’insulinosécrétion gluco-induite et l’hyperglycémie de ces souris. Le but de notre étude était de déterminer l’influence d’un état aigu d’hyperghrélinémie sur plusieurs paramètres métaboliques. Nous avons utilisé deux modèles animaux distincts.
Matériels et méthodes |
Pour notre premier modèle, des rats Wistar porteurs d’une voie veineuse jugulaire ont reçu une injection de 10 nmol de ghréline active ou 250 μl de sérum physiologique avant le début du cycle nocturne. Des prélèvements plasmatiques ont été réalisés toutes les 30 minutes sur 240 minutes. Les niveaux de ghréline active, glucose, insuline, glucagon, leptine, GLP-1 et adiponectine ont été mesurés.
Résultats |
La ghréline augmente significativement l’AUC du glucose (42,552±1,764 vs 32,305±1,193 mmol × 240 min, p < 0,005), alors que l’AUC de l’insuline et l’index d’insulinosécrétion sont diminués (51,757±9,549 vs 80,970±9,549 pg x 240 min, p < 0,05 et 2,46±0,2 vs 1,25±0,4, p < 0,005, respectivement). L’augmentation de l’AUC du glucagon après l’injection de ghréline n’était pas significative. Notre hypothèse était alors que l’hyperglycémie induite par la ghréline était un mécanisme potentiel de défense face à la survenue d’une hypoglycémie. Nous montrons que 10 nmol de ghréline active élèvent fortement la glycémie de souris C57BL6 au cours d’une hypoglycémie insulino-induite, résultat non retrouvé pour la ghréline des-octanoylée. Le blocage des récepteurs muscariniques et des récepteurs ⍺-adrénergiques n’altèrent pas l’effet hyperglycémiant de la ghréline mais l’absence des trois sous-types de récepteurs β-adrénergiques (souris β1,β2,β3 KO) entraîne la perte de cet effet.
Conclusion |
Nos données suggèrent que la ghréline induit une hyperglycémie, impliquant l’inhibition de l’insulinosécrétion et une libération de glucagon. Cet effet est médié par le récepteur GHS de type 1a et nécessite l’intégrité de la voie β-adrénergique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H20 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.