O25 Les nouveaux gènes associés au diabète de type 2 : impact dans des populations non européennes et mesure de leurs effets combinés - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
Récemment, des études d’association sur le génome entier, réalisées dans des populations d’origine européenne, ont permis d’identifier et de valider de nouveaux polymorphismes hautement associés au diabète de type 2 (DT2). Cependant, l’impact de ces marqueurs dans des populations non européennes ainsi que leurs effets combinés restent méconnus.
Résultats |
Dans une cohorte française de 3 295 diabétiques et 3 595 normo-glycémiques, une forte association avec le DT2 a été retrouvée pour les polymorphismes de CDKAL1 (ORrs7756992=1.30, P=2,3 x 10-9), CKN2A/2B (ORrs10811661=0,74, P=3.5 x 10-8) et IGFBP2 (ORrs1470579=1,17, P=0,0003). Ces résultats ont été répliqués dans les populations israélienne et autrichienne mais pas dans la population marocaine. Dans une autre cohorte indépendante française de taille plus modeste, des associations avec le DT2 ont aussi été répliquées pour les polymorphismes de SLC30A8 (ORrs13266634=0,76, P=0,03), LOC387761 (ORrs7480010=1,32, P=0,04), MMP26 (ORrs2499953=2,45, P=0,01), CXCR4 (ORrs932206=0,75, P=0,03) et LOC646279 (ORrs1256517=1,44, P=0,03). Dans l’ensemble des individus français (4 232 diabétiques et 4 595 normo-glycémiques), IGFBP2 et CXCR4 semblent interagir de manière synergique avec (LOC38776, SLC30A8, HHEX) et (NGN3, CDKN2A/2B), respectivement. Le risque de DT2 augmente fortement quand plusieurs allèles à risque sont présents chez un individu (8,68 fois pour 14 % des diabétiques français porteurs de 18 à 30 allèles à risque pour un OR allélique de 1,24). Avec une aire sous la courbe ROC de 0,86, seulement 15 gènes sont donc nécessaire pour fortement discriminer des individus français à risque de DT2.
Conclusion |
CDKAL1, IGFBP2 et CDKN2A/2B sont fortement associés au DT2 dans la population française et dans des populations originaires d’Europe Centrale. Cependant, d’autres gènes pourraient aussi jouer un rôle dans certains groupes ethniques mais pas tous. Enfin, des gènes semblent interagir ensemble et leurs effets combinés augmentent fortement la susceptibilité au DT2, ouvrant des opportunités pour le développement de tests génétiques de prédisposition.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H17 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.