Éducation thérapeutique des patients diabétiques - 15/03/10
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En 1921, l’insuline était isolée et administrée pour la première fois à des patients diabétiques de type 1 dont le pronostic vital était très engagé. Une nouvelle période pour la médecine s’ouvrait, et avec elle le besoin d’élaborer de nouveaux paradigmes adaptés à la maladie chronique [1 ]. Car comment « traiter » efficacement un tel patient ? Devait-on l’hospitaliser en permanence pour pouvoir lui injecter l’hormone au moment le plus adéquat ? Fallait-il un médecin 24 heures sur 24 en direct pour piloter la thérapie ? Ne valait-il pas mieux transmettre au patient un certain nombre de savoirs pour que ce dernier devienne au quotidien partenaire de soin ?
Cinquante ans furent nécessaires pour mettre en place une telle approche thérapeutique ! Certes certaines démarches isolées, type « manuel pour diabétiques », furent envisagées, toutefois le nombre d’informations transmises au patient resta faible jusqu’en 1972. À cette date, Leona Miller, une médecin américaine, démontre l’effet positif d’une éducation du malade. À l’aide d’une approche pédagogique, elle aide des patients diabétiques issus des milieux défavorisés de Los Angeles à contrôler leur diabète et à gagner en autonomie, sans consommer trop de médicaments [2 ]. Un début de transfert de compétences des soignants vers les patients s’amorce.
En 1975, cette idée est reprise par Jean-Philippe Assal, un diabétologue suisse. Il innove au sein de l’Hôpital Universitaire de Genève, en créant une unité de traitement et d’enseignement du diabète. Influencée par les théories de la relation centrée sur la personne de Carl Rogers, les travaux de Kübler Ross sur le vécu du deuil, les apports des sciences de l’éducation de Genève sur le processus d’apprentissage des adultes, et les travaux sur les conceptions des apprenants du Laboratoire de didactique et épistémologie des sciences de Genève, une équipe de soignants met progressivement en pratique une éducation qui se préoccupe de favoriser l’engagement de la personne dans son apprentissage [3 ].
Une génération après, où en est-on en matière d’éducation thérapeutique du patient diabétique ? Notamment quelle est sa place dans le traitement du diabète en tant que maladie chronique ? Quels développements ont-ils été réalisés au cours de ces 30 dernières années ? Comment l’éducation thérapeutique du patient (ETP) peut-elle être une ressource pour les soignants pour aider les malades chroniques à vivre et à se développer au mieux en intégrant leur maladie et leur traitement ?
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