Mycétomes des Ouest-Africains non résidants en Côte d’Ivoire - 05/03/10
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Résumé |
Objectif |
Dans la région d’endémie ouest africaine des mycétomes, de nombreux travaux effectués dans les différents pays ont révélé que cette affection représente un problème de santé publique dans certaines zones. Mais les cas rapportés provenaient, pour la plupart, de recrutements locaux. L’objectif de cette étude est de rapporter les cas de mycétomes diagnostiqués en milieu hospitalier ivoirien chez des Ouest-Africains non résidants en Côte d’Ivoire.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective et analytique, sur une période de 20 ans, qui a porté sur les demandes de recherches de mycétomes effectuées chez des Ouest-Africains dans les laboratoires d’anatomie pathologique des CHU d’Abidjan et dans le laboratoire de parasitologie-mycologie de la faculté de médecine de 1981 à 2000.
Résultats |
Sur 85 recherches effectuées sur des cas cliniques de mycétomes, 54,1 % ont abouti à un diagnostic positif. Les sujets, âgés de 18 à 67 ans avec un sex-ratio de 3,6, provenaient majoritairement de la Mauritanie (46,5 %) et du Mali (28,1 %). La profession des sujets n’a pas été souvent précisée mais il s’agissait de bergers et de cultivateurs. Les lésions étaient localisées essentiellement au pied (73,9 %). Les agents étiologiques diagnostiqués étaient fongiques (73,9 %) et actinomycosiques (26,1 %). La principale espèce était Madurella mycetomatis mais Streptomyces somaliensis, Actinomadura pelletieri et Exophiala jeanselmei ont été également isolées.
Conclusion |
Cette étude basée sur un recrutement hospitalier en Côte d’Ivoire confirme la fréquence et la diversité des agents étiologiques des mycétomes en Afrique de l’Ouest. Elle plaide pour la publication des informations pour une meilleure appréciation de l’ampleur de l’affection dans la région ouest-africaine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
In the West African endemic zone of mycetomas, many surveys carried out in the various countries revealed that this affection represents a problem of public health in certain areas. The reported cases came, for the majority, from local recruitments. The objective of this study was to report the cases of mycetomas diagnosed in hospital among West African non residents in Cote d’Ivoire.
Material and methods |
It is a retrospective study on investigations for mycetoma in West African non residents in Cote d’Ivoire, over a 20-year period, at the pathology and mycology laboratories of Abidjan.
Results |
Out of 85 researches carried out on clinical mycetoma, 54,1 % led to a positive diagnosis. The patients, from 18 to 67 year-old with a sex-ratio of 3,6, came mainly from Mauritania (46,5 %) and Mali (28,1 %). The profession of the subjects was not often specified but they were shepherds and farmers. The lesions were primarily localised at the foot (73,9 %). The causative agents diagnosed were fungic (73,9 %) and actinomycosic (26,1 %). The main species was Madurella mycetomatis but Streptomyces somaliensis, Actinomadura pelletieri and Exophiala jeanselmei were also identified.
Conclusion |
This study based on hospital recruitment in Cote d’Ivoire confirms the frequency and the diversity of the causative agents of mycetomas in West Africa. It pleads for the publication of information for a better appreciation of the extent of the affection in the West African area.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Mycétomes, Agents étiologiques, Afrique de l’Ouest, Abidjan, Côte d’Ivoire
Keywords : Mycetomas, Causative agents, West Africa, Abidjan, Cote d’Ivoire
Plan
Vol 20 - N° 1
P. 26-30 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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