le point sur… - Comment intégrer l’imagerie moderne dans le diagnostic précoce et le suivi de la spondylarthrite ankylosante ? - 02/03/10
Il apparaît de plus en plus nécessaire de pouvoir poser le diagnostic de spondylarthrite à un stade préradiologique (avant l’apparition d’une sacro « iliite » radiologique). Dans cette démarche de diagnostic précoce, l’IRM a une place clé, illustrée par les récents critères internationaux proposés (ASAS). L’IRM utile au diagnostic précoce est avant tout celle des sacro iliaques ; les séquences avec suppression de graisse et/ou injection de Gadolinium sont nécessaires à la recherche de signaux inflammatoires. Malgré son utilité incontestable, la proportion de faux positifs et de faux négatifs de cette IRM des sacro iliaques, surtout dans les formes récentes en terme de symptômes, n’est pas connue et incite donc à une interprétation prudente. En cas de normalité de l’IRM des sacro iliaques, et/ou si les symptômes sont exclusivement rachidiens, une IRM du rachis dorso lombaire avec des séquences STIR et/ou injection de Gadolinium peut être utile ; là encore, on ne connaît pas les valeurs prédictives et négatives de cet examen, tout particulièrement dans les formes récentes. La mise en évidence de foyers inflammatoires en IRM, axiaux, peut donner accès au patient à un traitement anti-TNF, hors AMM (recommandations nationales et internationales).
La place de l’échographie doppler, des enthèses périphériques tout particulièrement, reste pour le moment hypothétique dans le domaine du diagnostic précoce.
En dehors du diagnostic précoce, la question de l’évaluation structurale se pose avec de plus en plus d’acuité, la radiographie restant ici l’examen de référence. À ce jour, aucun traitement conventionnel ou de biothérapie n’a fait la preuve d’un effet structural (sous réserve des limites liées à la méthodologie des études disponibles).
Optimized use of cross-sectional imaging for the early diagnosis and management of ankylosing spondyloarthropathy |
It is becoming increasingly desirable to diagnose ankylosing spondyloarthropathy (AS) at its pre-radiographic stage (prior to the presence of sacro-iliitis on radiographs). MRI plays a key role for early diagnosis of AS, as illustrated by recently proposed international diagnostic criteria (ASAS). MRI of the SI joints is most helpful for early diagnosis; sequences using fat suppression and/or Gadolinium administration are necessary for the detection of inflammatory changes. However, the rate of false positive and false negative results of MR imaging of the SI joints, especially early in the course of the disease, is unknown and requires prudent interpretation of imaging findings. In patients with normal MRI examination of the SI joints and/or if symptoms are limited to the spine, MRI of the lumbar spine with STIR and/or Gadolinium administration may be helpful; again the positive and negative predictive values are unknown, especially early in the course of the disease. The demonstration of inflammatory changes on MRI, at the axial level, could be an indication for anti-TNF treatment, outside of WMA (national and international recommendations).
The role of Doppler US, especially for peripheral entheses, remains hypothetical for early diagnosis.
The role of MRI for structural evaluation is also being assessed even though radiographs remain the standard of reference. To date, no treatment, conventional or other, has been shown to have a structural effect (aside from limitations related to the methodology of available studies).
Mots clés :
spondylarthrite ankylosante
,
Spondylarthropathie
,
IRM
,
Diagnostic précoce
Keywords: Ankylosing spondyloarthropathy , MRI , Early diagnosis
Plan
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Vol 91 - N° 1-C2
P. 162-172 - janvier 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.