La littérature s’accorde à dire que tout ce qui touche au corps est une source de questionnement. Cependant, même si le bien-être ou le mal-être y est perçu, il est très difficile de quantifier et de définir cette perception, car elle est généralement multifactorielle et se caractérise par des comportements et des symptômes souvent peu précis. Afin de clarifier cette perception nous avons créé un auto-questionnaire permettant d’évaluer le niveau de satisfaction corporelle et la perception globale de soi. Nous présentons ici les valeurs normatives recueillies auprès de 788 sujets : 541 sujets non cliniques et 247 patients hospitalisés pour dépression majeure (DSM-IV). Dans le groupe « non clinique », l’analyse des résultats montre une bonne stabilité des scores. Cependant, les femmes (39,1) ont des valeurs significativement (p<0,03) moins élevées que les hommes (44,8). L’évolution en fonction de l’âge a montré un pic de satisfaction corporelle et de bien-être global entre 30 et 50 ans. Le score du questionnaire de satisfaction corporelle et de perception globale de soi (QSCPGS) est très significativement (p<0,0001) plus élevé dans le groupe « non clinique » (+43) que dans le groupe « déprimé » (–2), ce qui confirme une bonne validité de critère. Enfin, le gain moyen du score total du QSCPGS après une séance de relaxation chez 34 sujets déprimés est de 23,7 (−12,2 avant et 11,5 après). Ce résultat très significatif indique que ce questionnaire est sensible aux changements liés à une intervention thérapeutique. Le QSCPGS peut donc être utile pour l’évaluation de la satisfaction ou de l’insatisfaction corporelle et de l’humeur qui y est associée, il permet de préciser les notions de bien-être des sujets non cliniques et de suivre les modifications apportées par un traitement, tant au niveau corporel que pour la perception globale de soi. Il doit maintenant être proposé à d’autres catégories de sujets : pathologies diverses, sportifs de haut niveau (etc.) afin de repérer les éléments permettant l’établissement de prises en charge plus adaptées dans le cadre soit de la prévention, soit d’un traitement ou encore dans l’amélioration de la performance.

A review of the literature finds that everything concerning the body is a source of self-questioning. However, if a feeling of comfort or of discomfort is perceived within the body, it is difficult to quantify and to define this perception. This is because this feeling is multifactorial and characterized by behaviors and symptoms that are not explicit.

To resolve this perception, we created a self-reported questionnaire allowing for the estimation of “body satisfaction and global self-perception”.

We present here the normative values collected with 788 subjects: 541 “non clinical” subjects and 247 “clinical subjects” consisting of inpatients hospitalized for major depressive disorder. In the “non clinical” group, the results show a good stability of scores. However, the female participants of this group have values (39.1) significantly (p<0.03) lower than the male participants (44.8). The evolution according to age showed a peak in physical satisfaction and of global self-perception between the age of 30 and 50. The score of this QSCPGS is very significantly (p<0.0001) higher in the “non clinical” group (43) than in the “clinical group” (−2); this confirms the good validity of the criterion. Finally, the average gains in the total score of the QSCPGS after a relaxation session with 34 depressed subjects are 23.7 (−12.2 before and 11.5 after).

This very significant advantage indicates that this questionnaire is sensitive to changes connected with a therapeutic intervention. The QSCPGS can thus be useful for the evaluation of body satisfaction or dissatisfaction as well as the mood associated with it; thus, it permits one to clarify the concept of well-being within “non clinical subjects” and to record the modifications provided by therapy, both at a physical level and a level of global self-perception. Future studies must now be submitted in different study groups such as: diverse pathologies, high level sportsmen, (etc.), this will allow us to gather information that will help establish specific therapies or effective preventative measures.