Iatrogénie médicamenteuse oesogastrique (anti-inflammatoires non stéroïdiens et dérivés salicylés exclus) - 11/02/10


pages | 10 |
Iconographies | 8 |
Vidéos | 0 |
Autres | 1 |
Résumé |
Les oesophagites médicamenteuses sont des pathologies sous-estimées liées à l'agression directe de la muqueuse oesophagienne par un médicament solide, dont le temps de transit a été anormalement prolongé dans l'oesophage. Elles sont souvent favorisées par une prise médicamenteuse inadéquate. Devant être évoquées devant la séquence dysphagie et/ou odynophagie au décours d'un traitement oral, elles sont confirmées par une endoscopie digestive haute avec réalisation de biopsies dans les cas douteux. Plus d'une centaine de médicaments responsables ont été rapportés. En dehors des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et des salicylés, exclus de cet article, les cyclines et les bisphosphonates sont actuellement les médicaments le plus fréquemment cités, le chlorure de potassium, les sels de fer et le bromure d'émépronium ayant été particulièrement impliqués dans les données plus historiques. Les patients âgés ou porteurs d'une anomalie oesophagienne sont plus exposés. L'évolution est habituellement rapidement favorable, même si des complications graves peuvent survenir, à type d'hémorragie, de perforation et/ou de sténose. La prise en charge repose sur l'arrêt du médicament incriminé et un traitement symptomatique empirique (pansements gastriques, sucralfate, antisécrétoires et antalgiques). La prévention, simple et efficace, consiste à ingérer ces médicaments avec un grand verre d'eau en position debout ou assise, et à ne pas s'allonger immédiatement après leur prise. La majorité des gastrites médicamenteuses est liée à la prise d'AINS et/ou d'aspirine. L'association entre la prise de corticostéroïdes et la survenue d'ulcères gastroduodénaux a été un sujet de controverse. La corticothérapie ne justifierait de précautions particulières que dans certaines situations à risque : antécédents d'ulcères, dose totale élevée ou association à un traitement par AINS. Les anticoagulants ne sont pas directement responsables de lésions muqueuses gastriques mais favorisent le saignement de lésions préexistantes. Toute hémorragie digestive sous anticoagulant doit faire rechercher une lésion sous-jacente. Les risques potentiels des traitements prolongés par les inhibiteurs de la pompe à protons, liés à une réduction de l'acidité gastrique à l'origine d'une hypergastrinémie physiologique, sont controversés. Cette classe thérapeutique est très bien tolérée, aussi bien à court qu'à long terme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Iatrogénie, Œsophagite médicamenteuse, Gastrite médicamenteuse, Complications
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à ce traité ?