Épidémiologie des pieds varus et/ou équin un an après un premier accident vasculaire cérébral hémisphérique : à propos d'une cohorte de 86 patients - 01/01/03

Doi : 10.1016/j.annrmp.2003.10.005 

C.  Verdié a ,  J.C.  Daviet a * b ,  M.J.  Borie a ,  S.  Popielarz a ,  M.  Munoz a ,  J.Y.  Salle ab ,  I.  Rebeyrotte a ,  P.  Dudognon ab * Auteur correspondant.

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Résumé

Objectif. - Déterminer la fréquence des pieds varus et/ou équin séquellaires et ses conséquences fonctionnelles dans les hémiplégies vasculaires « stabilisées ».

Matériel et méthodes. - Étude prospective de suivi de cohorte, sur un an, de 86 hémiplégiques. Tous les patients ayant fait un premier AVC hémisphérique entre juillet 2001 et janvier 2002 ont été inclus. Nous avons procédé à un examen clinique et à une étude descriptive de la marche. Nous avons comparé les capacités fonctionnelles des patients porteurs d'un pied varus et/ou équin à celles des patients n'en présentant pas à l'aide de l'indice de Barthel, la New Functional Ambulation Classification (NFAC), la vitesse de marche confortable sur dix mètres et le périmètre de marche.

Résultats. - Une fréquence de 18 % de pieds varus et/ou équin a été trouvée. Il n'y avait pas de différence de vitesse de marche (0,8 m/s), sur la NFAC (5,6 vs 6,6 ; p > 0,05) et sur l'indice de Barthel (81 vs 88 ; p > 0,05) entre les patients avec et sans dysfonctionnement de pied. Aucun facteur pronostique n'a pu être dégagé en dehors du déficit moteur et de la spasticité.

Discussion. - Les mécanismes physiopathologiques impliqués seraient la prédominance des muscles gastrocnémiens et soléaire sur le muscle tibial antérieur, associée à la faiblesse des muscles fibulaires. Le muscle tibial postérieur ne jouerait pas un rôle déterminant. La fréquence était faible à un an (18 %) et ses conséquences fonctionnelles semblaient limitées. La prise en charge spécialisée précoce et prolongée dont il bénéficie pourrait en être responsable.

Mots clés  : Pied varus équin ; Accident vasculaire cérébral ; Épidémiologie ; Marche.

Abstract

Objective. - To determine the frequency and the functional consequences of varus equinus in stabilized vascular hemiplegia.

Methods. - Prospective cohort study of 86 hemiplegic patients. All patients consecutively admitted for a first hemispheral stroke between July 2001 and January 2002 were included. The evaluation consisted in a clinical examination and a descriptive study of gait. The functional capacity of patients with and without varus equinus were compared using the Barthel index, the New Functional Ambulation Classification (NFAC), the confortable ten meters gait speed and gait perimeter.

Results. - The incidence of varus equinus was 18%. There was no difference in gait speed (0.8 m/s), NFAC or Barthel index between patients with or without varus equinus. Patients with varus equinus had had more specialized, intensive and prolonged rehabilitation. The only prognostic factor that could be identified was the motor impairment and the existence of spasticity.

Discussion. - The mechanism of varus equinus is thought to be mainly the over-activity of gastrocnemius and solaris compared to that of the tibialis anterior, associated to the weakness of fibular muscles. The role of tibialis posterior is thought to be less important. The frequency of varus equinus after a first hemispheral stroke was low and the consequences were limited. This could be in part explained by the access of these patients to early, specialized and prolonged rehabilitation care.

Mots clés  : Varus equinus ; Stroke ; Epidemiology ; Gait.

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Vol 47 - N° 2

P. 81-86 - mars 2004 Retour au numéro
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