Dépressions sévères : récurrence et chronicité - 01/02/10
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Résumé |
Cet article traite de la question des relations entre sévérité clinique de la dépression, risque de récurrence et risque de chronicité.
Environ 60% des sujets avec un premier épisode de dépression majeure présenteront un second épisode durant leur vie. Le risque de récurrence augmente légèrement avec la sévérité de l’épisode index. Inversement, la sévérité de la dépression tend à être légèrement plus marquée dans les épisodes récurrents par comparaison avec les premiers épisodes. Ceci est appuyé par quelques études d’épisodes consécutifs chez les mêmes patients, mais cela pourrait aussi résulter d’un effet de sélection.
Le risque qu’un épisode de dépression satisfasse toujours aux critères d’un épisode de dépression majeure deux ans après son début se situe entre 10 et 20%. Ni la sévérité de l’épisode concerné, ni son caractère récurrent n’augmentent clairement le risque d’évolution clinique chronique. Finalement des symptômes de dépression mineurs (troubles dysthymiques ou symptômes résiduels) augmentent le risque d’un nouvel épisode dépressif. Il existe seulement des interactions modérées entre sévérité clinique de la dépression et les risques de chronicité et récurrence. L’aggravation de l’une de ces trois variables n’entraîne pas une aggravation marquée des deux autres. En fait, chronicité et récurrence ne contribuent pas spécifiquement à la sévérité du prochain épisode, mais contribue seulement à la sévérité à long terme des troubles dépressifs, ce qui en soi est déjà un enjeu majeur.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
This review paper deals with the question of the relationships between clinical severity of depression, recurrence risk and chronicity risk.
About 60% of the subjects with a first episode of major depression will present a second episode lifetime. The risk of recurrence increases slightly with the severity of the index episode. Conversely, depression severity tends to be slightly higher in recurrent episodes as compared with first episodes. This is supported by a few studies of consecutive episodes within the same patients but it could also result from a selection effect.
The risk that a depressive episode is still meeting the criteria of a major depressive episode two years after onset is between 10 and 20%. Neither the severity of the index episode nor its recurrent character clearly increases the risk of its chronic evolution. Finally, minor depression (as a dysthymic disorder or residual symptoms) increases the risk of a new major depressive episode.
We may conclude that there are only moderate interactions between the clinical severity of depression and the risks of chronicity and recurrence. Worsening of one of these three variables will not result into a dramatic worsening of the two others. In fact, chronicity and recurrence do not specifically contribute to the severity of the next episode, they only contribute to the long-term severity of depressive disorders, which is already by itself a major issue.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dépression, Sévérité, Récurrence, Chronicité
Keywords : Depression, Severity, Recurrence, Chronicity
Plan
Vol 35 - N° S7
P. S257-S260 - décembre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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