Les dépressions sévères : quels concepts ? quels critères ? - 01/02/10
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Résumé |
La dépression est une affection fréquente et considérée comme grave à l’échelon de la santé publique, mais les cliniciens rencontrent des formes de sévérité très variable, avec des stratégies thérapeutiques à adapter en fonction de cette variabilité. Il n’existe cependant pas de critères de définition consensuels des dépressions sévères, et cette revue vise à présenter et à discuter les différentes options possibles, qu’elles soient qualitatives ou quantitatives. Pour les classifications internationales, il existe trois niveaux d’intensité des épisodes dépressifs majeurs (léger, moyen, sévère), définis avant tout sur le nombre de critères diagnostiques repérés. On dispose par ailleurs de spécifications plutôt qualitatives de gravité : présence de symptômes psychotiques, nature mélancolique de l’épisode, présence de signes d’endogénécité. Un ralentissement psychomoteur marqué et le risque suicidaire font partie des marqueurs cliniques principaux de gravité. Les échelles d’évaluation quantitatives de l’intensité dépressive permettent par ailleurs de définir des seuils de gravité, par exemple pour des études thérapeutiques. Ces seuils sont cependant encore mal définis, et varient d’une étude à l’autre. Des échelles spécifiques d’intensité des dépressions mélancoliques ou du ralentissement dépressif peuvent également être utilisées pour des travaux cliniques sur ces entités qui peuvent être considérées comme centrales dans les concepts de dépression sévère. Au total, les critères d’inclusion de la plupart des études portant sur les dépressions sévères combinent des éléments qualitatifs (jugement du clinicien) et quantitatifs (score minimal à une échelle).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Depression is a common disorder considered to be a serious public health problem although clinicians encounter very different levels of severity and the treatment strategies are tailored according to this variability. There are however no consensus criteria to define severe depression. This review presents and discusses the different possible qualitative and quantitative options. In the international classifications there are three levels of severity of episodes of major depression (mild, moderate, severe), which are defined above all on the number of diagnostic criteria found. There are other more qualitative severity factors : the presence of psychotic symptoms, melancholia and the presence of endogenous signs. Pronounced psychomotor retardation and risk of suicide are amongst the main clinical severity markers. Quantitative assessment scales for the severity of depression can also define severity thresholds for use for example in clinical studies. These thresholds are still poorly defined and vary between studies. Specific severity scales for melancholic depression or depression with psychomotor retardation can also be used in clinical studies for these factors, which are central to the concept of severe depression. Overall, the inclusion criteria for most studies combine severe depression with qualitative (clinicians’ judgement) and quantitative (minimum score on a scale) aspects.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Classification, Dépression sévère, Échelles, Endogénécité, Mélancolie
Keywords : Classification, Severe depression, Endogenecity, Melancholia, Scales
Plan
Vol 35 - N° S7
P. S243-S249 - décembre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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