Pancréatectomies sous laparoscopie : une série de 22 patients - 01/01/03
M. Gagner * , W.B. Inabnet, L. Biertho, B. Salky*Auteur correspondant. Division of laparoscopic surgery, department of surgery, Mount-Sinai school of medicine, 5, east 98th street, Box 1103, New York, NY 10029, États-Unis.
Voir les affiliationsRésumé |
Introduction. - La chirurgie pancréatique sous laparoscopie a subi de nombreuses modifications au cours de ces dernières années. Les indications admises actuellement comprennent le bilan d'extension ou le traitement palliatif de néoplasies pancréatiques et le drainage de pseudokystes. Les résections pancréatiques sous laparoscopie restent, quant à elles, en cours d'évaluation. Nous souhaitons rapporter notre expérience dans ce domaine.
Matériel et méthodes. - Étude rétrospective des pancréatectomies caudales ou énucléations réalisées sous laparoscopie dans une même institution.
Résultats. - De novembre 1993 à juin 2002, une résection pancréatique sous laparoscopie a été tentée chez 22 patients. Il y avait eu 17 pancréatectomies gauches et cinq énucléations. Dix-neuf interventions ont été entièrement réalisées sous laparoscopie (86 %), deux ont dû être converties en laparotomie (9 %), et une conversion en technique « hand-assisted » a été nécessaire (5 %). La durée médiane d'intervention a été de 4,1 heures (de 1,6 à 6,6 heures). Il n'y a pas eu de décès dans les 30 premiers jours postopératoires. La morbidité globale a été de 32 % (n = 7), dont quatre fistules pancréatiques (18 %), une phlébite superficielle, un iléus prolongé et une collection péripancréatique. La durée médiane d'hospitalisation a été de six jours (de 1 à 26 jours).
Conclusion. - Les pancréatectomies caudales et les énucléations sont réalisables sous laparoscopie, avec un taux de mortalité et de morbidité comparables aux résections par laparotomie. Malgré ses avantages potentiels (réduction des douleurs postopératoires, de la durée d'hospitalisation et de convalescence), cette technique pourrait accroître le risque de fistule pancréatique. Ce risque devrait être évalué par des études à plus large échelle avant de diffuser cette technique dans la pratique courante.
Mots clés : Laparoscopie ; Pancréatectomie caudale ; Énucléation ; Tumeurs endocrines.
Abstract |
Introduction. - Laparoscopic pancreatic surgery underwent many changes in the last few years. Current indications include staging laparoscopy for pancreatic neoplasms, palliative treatment of non-resectable tumors, and pseudocysts drainage. Pancreatic tail resection or pancreatic enucleation have also been reported, but are currently under investigation. We report our experience in this domain.
Material and methods. - Retrospective study of patients who had a pancreatic tail resection or pancreatic enucleation, in a single institution.
Results. - From November 1993 to June 2002, a laparoscopic pancreatic resection was attempted in 22 patients. Nineteen patients were operated by laparoscopy (86%), two patients had conversion to laparotomy (9%), and one had conversion to a “hand-assisted” technique (4%). There was 17 left pancreatectomies and five enucleations. Median operating time was 4.1 hours (range 1.6 to 6.6 hours). There were no deaths in the first 30 post-operative days. Global morbidity rate was 31.8% (N =7), including four pancreatic fistulas (18%), one superficial phlebitis, one prolonged ileus, and one peri-pancreatic fluid collection. Median hospital stay was six days (1 to 26 days).
Conclusion. - Pancreatic tail resections and enucleations are feasible by laparoscopy, with a mortality and morbidity rate similar to open surgery. The potential advantages of laparoscopy (reduced post-operative pain, hospital stay and recovery time) should be balanced with a potential increase in pancreatic fistula rate. That risk should be addressed before laparoscopy is generalized for pancreatic resections.
Mots clés : Laparoscopy ; Pancreatic resection ; Enucleation ; Neuroendocrine tumor.
Plan
Vol 129 - N° 1
P. 2-7 - février 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.