DIV-WS-3 Suggestion hypnotique dans l’etude d’activation douloureuse en IRMF - 30/01/10
Résumé |
Objectifs |
L’imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle (IRMf) est une technique imaginaire indirecte de l’activité cérébrale, fondée sur la détection des variations de l’oxygénation du sang et des débits sanguins cérébraux locaux. Cette méthode a permis l’évolution de l’expérimentation sur l’analgésie hypnotique. La sensation de douleur est accompagnée de réactions motrices, autonomes et cognitives, et l’imagerie fonctionnelle fournit un outil unique pour identifier les régions anatomique correspondantes de chacune d’elles. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’influence antalgique de suggestion hypnotique sur les différents modèles d’activation neuronale pendant la stimulation douloureuse des individus.
Matériels et méthodes |
Douze volontaires (5 hommes, 7 femmes) ont été examinés avec un scanner de 1,5 T (Signa Excite, GE). Chaque personne a assisté aux quatre sessions expérimentales dans les différentes conditions appliquées : (1) stimulation douloureuse (ang. Pain Stimulation, PS), (2) PS et suggestion verbale d’analgésie (ang. Verbal Analgésie Suggestion, VAS), (3) PS et induction hypnotique (ang. Hypnotic Induction, HI), (4) PS, HI et VAS. La stimulation nociceptive a été faite par des piqûres de la paume de la main à l’aide d’une bûchette pointue, sans percer la peau. Cette stimulation a été faite dans des régions différentes de la main afin d’éviter l’adaptation à la douleur. L’analyse statistique des données a été faite avec les logiciels SPM2 etMars-BaR. Nous avons analysé les modèles générales d’activité neuronale ainsi que les différences d’intensité du signal moyen dans les régions choisies (ang. Région Of Interest, ROI), tels que le gyrus postcentral, le gyrus du cingulum et l’insula qui participent à la perception de douleur.
Résultats |
Les études d’imagerie fonctionnelle en IRMf pendant la stimulation nociceptive ont retrouvé dans toutes les sessions une augmentation du signal BOLD dans le gyrus postcentral réciproquement (avec la réponse plus accentuée dans le gyrus controlatéral) ainsi que une activation des régions insulaires et des gyri cingulaires. Dans toutes les quatre sessions expérimentales, nous n’avons pas observé de différences régionales d’activation cérébrale. L’analyse de ROI a montré une diminution statistiquement significative de signal liée à la suggestion hypnotique. Cet effet était le plus marqué dans le gyrus postcentral et le cortex de l’insula.
Conclusion |
D’après nos observations, la technique de l’induction à l’état hypnotique peut réduire au degré importante l’activité neuronale dans les régions responsable de la perception de douleur. L’hypnose, étant une des techniques psycho-comportementales, pourrait compléter alors l’arsenal des techniques non médicamenteuses de prise en charge de la douleur.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : IRM fonctionnelle, douleur
Vol 90 - N° 10
P. 1531 - octobre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.