Pathologie hypothalamo-hypophysaire : quels signes d’appel chez l’adulte ? - 30/01/10
Résumé |
Objectifs |
Connaître le syndrome tumoral hypophysaire.
Savoir reconnaître un déficit hypophysaire.
Savoir dépister une hyperprolactinémie.
Savoir reconnaître une acromégalie.
Savoir reconnaître un syndrome de Cushing.
Messages à retenir |
L’atteinte du champ visuel latéral fait évoquer une tumeur hypophysaire.
Asthénie, pâleur, troubles sexuels, doivent faire rechercher un hypopituitarisme.
Penser à une hyperprolactinémie devant toute aménorrhée secondaire ou troubles sexuels.
Evoquer l’acromégalie devant un épaississement progressif du visage et des extrémités.
Penser au syndrome de Cushing en cas d’obésité androïde avec HTA, diabète, asthénie, érythrose faciale.
Résumé |
Glande produisant plusieurs hormones aux fonctions multiples, l’hypophyse peut entraîner en cas d’anomalie de fonctionne-ment-par défaut ou par excès-une très grande variété de tableaux cliniques couvrant presque toute la pathologie endocrinienne. Elle est fréquemment le siège de tumeurs bénignes (adénomes hypophysaires) qui peuvent être responsables d’un syndrome tumoral : céphalées frontales, atteinte du champ visuel latéral (hémianopsie bitemporale). En cas de lésion de plus de 1 cm (macroadénome) peut apparaître un défaut de sécrétion des hormones antéhypophysaires (hypopituita-risme) se traduisant lorsqu’il est global par asthénie, pâleur, troubles sexuels, peau fine. Le déficit en hormone de croissance chez l’enfant entraîne un retard de croissance et chez l’adulte un syndrome clinique mieux décrit actuellement dominé par l’asthénie, le déficit thyréo-trope ressemble à l’hypothyroïdie périphérique (pâleur, prise de poids, constipation, syndrome dépressif) ; l’insuffisance gonadotrope entraine des signes d’hypogonadisme (absence de puberté, aménorrhée, impuissance, infertilité) ; l’insuffisance corticotrope, la plus dangereuse sur le plan vital entrîne asthénie hypotension artérielle et troubles digestifs en cas de décompensation. Les adénomes hypophysaires peuvent aussi se manifester par des signes d’hypersécrétion : hyperprolactinémie responsable d’aménorrhée secondaire ou troubles sexuels ; acromégalie par hypersécrétion d’hormone de croissance, entraînant un épaississement progressif et insidieux du visage et des extrémités, une hypersudation, un syndrome du canal carpien, des douleurs articulaires, une HTA ou un diabète. La maladie de Cushing se manifeste par une obésité androïde avec HTA, diabète, asthénie, érythrose faciale et parfois des signes psychiatriques. Devant cette cohorte de signes, l’anlyse sémiologique permet d’orienter ves une pathologie hypophysaire et en cas de suspicion, un débrouillage biologique sera réalisé en priorité. Lorsque cette suspicion est confirmée, l’examen radiologique de référence, et quasiment le seul utile, est l’IRM hypophysaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hypophyse, dysfonctionnement, Hypothalamus, dysfonctionnement
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Vol 90 - N° 10
P. 1490-1491 - octobre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.