Les corticostéroïdes, utilisés en transplantation rénale pour la prévention et le traitement des rejets, induisent à long terme de nombreux effets indésirables. Avec l’arrivée de nouvelles molécules immunosuppressives, des essais d’arrêt rapide des corticoïdes, quelques jours ou semaines après transplantation et de transplantation sans corticoïdes en dehors du bolus per-opératoire, ont été effectués chez des patients à faible risque immunologique et sur des profils particuliers comme les enfants et les afroaméricains. Ces études montrent que l’arrêt précoce des corticoïdes, que ce soit dans ces 2 catégories ou chez des patients à faible risque immunologique, permet de diminuer leurs effets indésirables sans pour autant avoir d’influence délétère sur la survie du patient et du greffon ou sur la fonction rénale. L’augmentation du taux de rejet observé avec cette procédure est sans conséquences à moyen terme après traitement. Toutefois, pour être couronnée de succès, cette stratégie doit impérativement être effectuée sous couvert d’une induction et d’une bithérapie immunosuppressive. Dans ces conditions, l’arrêt précoce des corticoïdes a également des effets bénéfiques à plus long terme : il favorise la diminution de la fréquence et/ou de la sévérité du diabète, de la prise de poids, de l’hypertension artérielle ou des dyslipidémies et semble mieux préserver le statut osseux des patients.

Used in kidney transplantation to prevent and treat rejection, corticosteroids induce a number of adverse side effects over the long term. With the arrival of new immunosuppressive drugs, trials on rapid corticosteroid interruption, a few days or weeks after transplantation, and transplantation without corticosteroids other than the intraoperative bolus, have been conducted in patients at low immunological risk and on particular patient profiles such as children and Afro-Americans. These studies show that early cessation of corticosteroids, whether in these two categories of patients or in patients at low immunological risk, make it possible to reduce the adverse side effects with no harmful influence on patient or graft survival or renal function. The increase in the rejection rate observed with this procedure has no consequences over the medium term after treatment. However, for full success, this strategy must absolutely be carried out under the cover of an induction and an immunosuppressive bitherapy. In these conditions, early interruption of corticosteroids also has beneficial effects over the longer term : it encourages the reduction in the frequency and/or severity of diabetes, weight gain, hypertension, or dyslipidemia and seems to better preserve patients’bone status.