Encéphalopathie postérieure réversible liée au tacrolimus chez un patient transplanté hépatique infecté par le VIH - 21/01/10
Résumé |
La leucoencéphalopathie postérieure réversible au tacrolimus est une complication rare nécessitant d’être connue des médecins utilisant régulièrement les traitements immunosuppresseurs. Nous rapportons le cas d’un patient transplanté hépatique VIH+ et VHC+ ayant présenté cette complication. Un protocole d’immunosuppression comprenant du tacrolimus était débuté dans les suites postopératoires. Au 20e jour, le patient présentait deux crises convulsives tonicocloniques apparues sur un fond de poussée hypertensive. L’imagerie par résonance magnétique cérébrale et la ponction lombaire permettaient de diagnostiquer une leucoencéphalopathie postérieure réversible au tacrolimus après élimination des diagnostics différentiels chez ce patient VIH+. La prise en charge thérapeutique a consisté à interrompre le tacrolimus, à initier un traitement antiépileptique et antihypertenseur, complété par du sulfate de magnésium. Les symptômes régressaient dans les jours suivant l’arrêt du tacrolimus et la majorité des lésions à l’imagerie par résonance magnétique disparaissaient en deux semaines. L’objectif pourrait être de dépister les patients à risque de développer cette complication. Cela permettrait une prévention ciblée associant supplémentation en magnésium et équilibre strict de la pression artérielle et des taux sériques de tacrolimus.
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Tacrolimus-related posterior reversible leukoencephalopathy (PRLE) is a rare complication which should be recognized by clinicians who regularly use immunosuppressive therapy. We report the case of an HIV-positive, hepatitis C-positive liver transplant patient who presented with this complication. Immunosuppression with tacrolimus was started after postsurgery. On the 20th day, the patient suffered two tonic-clonic convulsive attacks against a background of hypertension. Cerebral magnetic resonance imaging and lumbar puncture led to diagnosis of tacrolimus-related PRLE after eliminating other possible diagnoses. Therapeutic management consisted of withdrawing tacrolimus and initiating treatment with antiepileptogenic and antihypertensive drugs, supplemented with magnesium sulphate. The symptoms regressed in the days following withdrawal of tacrolimus and the majority of lesions on magnetic resonance imaging disappeared within two weeks. The aim of which should be to identify patients at risk of developing this complication. This would enable targeted prevention involving magnesium supplementation, strict control of blood pressure and serial monitoring of tacrolimus blood concentrations.
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Vol 34 - N° 1
P. 29-34 - janvier 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.