P.41 La désacyl-ghreline active la motricité gastrique chez le rat par un mécanisme central, vagal-dépendant - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
La ghréline est un peptide de 28 acides aminés principalement relargué au niveau gastrique. Sous sa forme acylée (octanoylée), la ghréline possède un puissant effet orexigéne et prokinétique qu’elle soit injectée par voie centrale ou périphérique. Les propriétés de la ghréline sous sa forme désacylée sont moins connues, alors qu’elle représente la forme majoritaire de ghréline circulante. Le but de ce travail était donc de caractériser les effets de la désacylghréline sur la motricité gastrique.
Matériels et Méthodes |
La motricité phasique gastrique a été étudiée à jeun chez le rat anesthésié selon une méthode non invasive en mesurant la pression intra-gastrique (PIG) par le biais d’un capteur de pression intra-gastrique inséré par voie orale. La motricité phasique de l’estomac a été quantifiée en mesurant l’aire sous la courbe de la PIG en temps réel, avant et après injection de désacyl-ghréline, soit par voie intraveineuse (IV) soit après injection dans la cisterna magna (IC). La vidange gastrique d’un repas acalorique a été mesurée à jeun chez le rat vigile selon la méthode du rouge phenol.
Résultats |
L’injection IV de salin ou de désacyl ghréline (30μg/kg) ne modifiait pas la motricité phasique gastrique tandis que la ghréline acylée administrée à la même dose augmentait de manière significative la motricité phasique gastrique (+ 424 % vs basale ; p<0,05). L’administration par voie IV de doses croissantes de désacyl-ghréline (0,3 à 10μg/rat) induisait une augmentation significative des contractions phasiques gastriques dose-dépendante et significative à partir de 3μg/rat (+ 206 % vs basale ; p<0,05). Parallèlement, la ghréline acylée injectée par voie IC à 1μg/ rat augmentait la motricité phasique gastrique (+ 312 % vs baseline ; p<0,05). Les effets sur la motricité gastrique de la dose maximale testée de désacyl-ghréline par voie IC (10 μg/ rat) étaient prévenus par la réalisation préalable d’une vagotomie bilatérale cervicale (- 14 % vs basale ; p>0,05). Enfin, la ghréline acylée ainsi que la désacyl-ghréline injectées par voie IC accéléraient la vidange gastrique chez le rat vigile (p<0,05).
Conclusion |
Comme la ghréline acylée, la désacyl-ghréline injectée par voie centrale active l’activité contractile phasique de l’estomac et accélère la vidange gastrique chez le rat probablement par un mécanisme vagal, tandis que la désacyl-ghréline injectée par voie périphérique n’a pas d’effet sur la motricité gastrique aux doses testées sur notre modèle.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A39 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.