P.23 Facteurs déterminant la participation des patients et des médecins au dépistage organisé du cancer colorectal dans les Alpes-Maritimes - 28/12/09
Résumé |
Objectif |
Le but de cette étude est d’identifier les facteurs influençant la participation des patients et des médecins lors de la première campagne de dépistage organisé du cancer olorectal dans les Alpes-Maritimes.
Patients et Méthodes |
Les 474 médecins généralistes de Nice en exercice ont été répartis en 4 classes en fonction du nombre de tests Hemoccults® lus. Un tirage aléatoire de 14 médecins par classe a permis de constituer un échantillon représentatif de 56 médecins généralistes. L’investigateur s’est rendu durant une journée dans chaque cabinet médical pour administrer les questionnaires aux patients de 50à 74 ans présents dans la salle d’attente, tandis que chaque médecin remplissait lui-même son questionnaire.
Résultats |
Cinquante et un médecins soit 94,4 % de l’échantillon ont participé à l’enquête. 94 % d’entre eux déclaraient participer au dépistage organisé. Beaucoup ressentaient des contraintes au dépistage (82 %), et avaient des difficultés à recommander le test (60 %). Certains avaient peur de rassurer leurs patients à tort (45 %) ou trouvaient le test peu fiable au point de ne pas le recommander (29 %). Pour 39 % des médecins une consultation dédiée à la prévention améliorerait leur implication dans le dépistage. Côté patients, 250 questionnaires ont été distribués avec un taux d’acceptation de 96,8 %. Les femmes réalisaient le test plus souvent que les hommes (26 vs 22 %). La non proposition du test par le médecin était la raison principale de non participation. Cette non proposition du test était plus fréquente pour les patients célibataires (P<0,001) et veufs (P=0,017). 38 % des patients éprouvaient des difficultés ou une gêne à la réalisation du test. Les conseils du médecin et la lettre d’invitation étaient les principaux facteurs motivant la réalisation du test.
L’analyse en miroir montrait que les médecins surestimaient les difficultés de réalisation du test par les patients, et la gêne à manipuler les selles.
Discussion |
Une simplification administrative, des outils de rappel informatique, une consultation dédiée à la prévention, et une meilleure information du public sont les moyens proposés pour augmenter la participation.
Conclusion |
Les résultats de cette étude soulignent la confiance qu’ont les patients dans leur médecin généraliste, mais aussi les difficultés des médecins pour intégrer le dépistage dans la consultation pour un autre motif, surtout lorsque les patients ne sont pas demandeurs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A30 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.