P.360 Hépatite C de génotype 1 : escalade de dose de ribavirine chez les malades non répondeurs et suivi pharmacologique et virologique - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Le traitement de l’hépatite C de génotype 1 reste décevant, permettant seulement une éradication du VHC chez moins de la moitié des malades. En attendant de nouvelles molécules, une optimisation de l’utilisation de l’interféron alpha et de la ribavirine pourrait permettre d’améliorer les résultats du traitement standard actuel. De nombreux arguments suggérant l’existence d’un effet-dose de la ribavirine ont été rapportés [1,2]. Le but de cette étude était d’évaluer l’intérêt d’augmenter progressivement la dose de ribavirine au-delà de la posologie habituelle, chez des patients non répondeurs à un traitement par ribavirine et interféron pégylé alpha 2b.
Patients et Méthodes |
10 malades ont été inclus (4 femmes et 6 hommes, d’âge moyen 45 ans (32-60)). Les malades étaient non-répondeurs (diminution de la charge virale de moins de 2 Log) après au moins 3 mois de traitement. La posologie de ribavirine était augmentée tous les mois de 200 mg par jour. La surveillance biologique comportait une NFP et une mesure de la charge virale et du taux plasmatique de ribavirine par HPLC tous les mois.
Résultats |
Après un suivi médian de 14 mois, la posologie moyenne maximale atteinte était de 2 000 mg/jour (1 600-2 400). L’augmentation de la posologie de ribavirine entraînait chez tous les malades une augmentation du taux plasmatique de ribavirine (de 1,54 mg/l à 3,58 mg/l, p<0,05) puis une stabilisation en plateau malgré la poursuite de l’augmentation des doses. La charge virale diminuait parallèlement (de 5,8 à 4,3 Log/ml, p<0,05). Une réponse virologique était observée chez 3/10 patients (30 %). La tolérance posologie de ces posologies très élevées de ribavirine était acceptable avec une baisse modérée du taux moyen d’hémoglobine (de 145 g/l à 123 g/l, p<0,05) mais nécessitant l’utilisation d’analogue d’érythropoiétine chez 4/10 malades.
Conclusion |
Nos résultats suggèrent que l’augmentation des doses de ribavirine, chez les patients non répondeurs à un traitement par ribavirine et interféron pégylé alpha 2b, est possible, entraîne une élévation très significative des taux plasmatiques de ribavirine, s’accompagne d’un effet-dose sur la charge virale VHC, mais permet rarement d’obtenir une réponse virologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A228 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.