Négligence spatiale unilatérale - 01/01/00
service de médecine physique et réadaptation, centre hospitalier universitaire Pellegrin, place Amélie Raba-Léon, 33076 Bordeaux France
service de médecine physique et réadaptation, hôpital Raymond Poincaré, 92380 Garches France
département de rééducation neurologique, centre de la Tour-de-Gassies, 33523 Bruges France
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Résumé |
La négligence spatiale unilatérale décrite de longue date fait l'objet d'un intérêt soutenu depuis une vingtaine d'années. Si les manifestations les plus caractéristiques se rencontrent le plus souvent dans les lésions vasculaires du cortex pariétal droit, la négligence peut se manifester au cours de lésions frontales, ou sous-corticales, et de façon plus discrète au cours des lésions hémisphériques gauches. La récupération est spontanée dans 60 % des cas à 3 mois, mais souvent incomplète. Pour les cas ne récupérant pas spontanément, la négligence est un facteur de mauvais pronostic fonctionnel.
Les conceptions physiopathologiques de la négligence spatiale unilatérale font appel à trois types de théories qui ne sont pas encore totalement unifiées : théories attentionnelles, intentionnelles, représentationnelles, mais qui fournissent un support incontournable à toute recherche sur le sujet, et qui devrait bénéficier des apports de la neuro-imagerie fonctionnelle.
L'évaluation clinique qualitative et quantitative tient une place importante. Il faut distinguer les tests cliniques traditionnels, utiles en pratique quotidienne (dénominations, barrages, dessins, lecture, écriture...) des tests informatisés ou sur rampe lumineuse, réservés aux études. Les auteurs insistent de plus en plus sur l'évaluation des comportements de négligence dans la vie quotidienne (échelle Catherine Bergego) et sur leur retentissement fonctionnel. La standardisation de ces tests est en cours : batterie du Groupe d'étude de la rééducation et de l'évaluation de la négligence (Geren). Elle devrait permettre à terme d'unifier les outils de mesure, de définir leur indication et de pouvoir mieux comparer les différents travaux.
La prise en charge rééducative, bouleversée par les travaux de Diller dans les années 1970-1980, est à nouveau propulsée en avant par de nombreux travaux récents. Il faut distinguer la rééducation traditionnelle, désormais bien codifiée, et les nombreuses techniques innovantes qu'on peut lui associer. Celles-ci font appel à des stimulations cérébrales primaires (attentionnelles, sensorielles, motrices), secondaires (stratégies exploratoires, mentalisation, analyse) ou mixtes (appareillages de rééducation, type Diller ou Bon Saint Come). Des essais multicentriques sont en cours pour préciser l'efficacité et les indications de ces nouvelles stratégies rééducatives.
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