P.264 Évaluation prospective multicentrique de la qualité de la préparation colique en coloscopie chez 1 019 patients - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
La qualité de la préparation colique reste l’élément essentiel pour la détection et la résection des polypes. Le but de ce travail était d’évaluer à l’aide d’enregistrements systématiques des coloscopies, les facteurs influençant la qualité de la préparation colique et ses modalités d’examen, indépendamment du type de produit utilisé.
Matériels et méthodes |
Cette enquête prospective a été réalisée par des gastro-entérologues endoscopistes séniors. L’analyse statistique descriptive était faite sans tenir compte du produit utilisé pour la préparation. La recherche de l’influence de facteurs a été faite en analyse univariée en utilisant le Chi2 ou le test exact de Fisher. La qualité de la préparation était évaluée d’une part par le remplissage d’une grille : « de très mauvaise à excellente » (de 1 à 5), par l’endoscopiste et d’autre part, par l’analyse des enregistrements visualisés par des relecteurs.
Résultats |
1 019 coloscopies ont été enregistrées. L’âge de réalisation des coloscopies était de 14 à 91 ans. Les coloscopies étaient réalisées en ambulatoire dans 97 % des cas. Un régime sans résidus était prescrit dans 79 % des cas le plus souvent pendant 3 jours (94 %). Il influençait de manière significative (p<0,03) la qualité de la préparation. 95 % des patients avaient pris dans cette étude plus de 80 % de la préparation avec simplement 5 % de vomissements. Des lavements ont été réalisés dans 69,7 % des cas sans qu’il soit possible de montrer une influence significative sur la qualité de la préparation (p<0,12). La proportion des coloscopies mal préparées : « très mauvaise, mauvaise et moyenne » (1, 2, 3) était de l’ordre de 23,4 % en première lecture. Lors de la relecture, le taux s’élevait à 30,6 % et la concordance observée entre les deux lectures était de 0,689 alors que la concordance aléatoire était de 0,322 avec un kappa à 0,541 et donc une reproductibilité moyenne. La coloscopie était jugée à refaire dans 6 % des cas. Il faut noter cependant que lors de la coloscopie un lavage permettant d’améliorer la préparation était pratiqué dans 32 % des cas. Si on étudie la qualité de la préparation en fonction de l’heure de la coloscopie, il était noté de meilleurs résultats lorsque les examens étaient effectués l’après midi (p<0,001). Une explication de la préparation au patient était donnée par le médecin et la secrétaire dans 94,8 % avec une incidence sur sa qualité lorsque l’explication était faite par la secrétaire. Sur 644 observations où le temps de l’examen était noté, l’enregistrement montrait que la descente se faisait en 6 minutes ou moins dans 40,5 % des cas.
Conclusion |
La qualité de la préparation colique semblait meilleure lorsque les examens étaient pratiqués l’après-midi (rôle de la dernière prise dans les heures précédant la coloscopie). La prescription d’un régime sans résidus améliore significativement la préparation. Les coloscopies étaient considérées à refaire dans 6 % des cas. Le temps de descente est respecté seulement dans 60 % des actes. La variabilité inter-observateur confirme que l’enregistrement systématique de la coloscopie est nécessaire, afin d’améliorer les pratiques cliniques et de réaliser des actes en accord avec les recommandations de la SFED.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A180 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.