S'abonner

P.217 La chirurgie colique de première intention est-elle encore indispensable chez le malade porteur de cancer colique avec métastases synchrones ? Résultats d’un étude rétrospective multicentrique - 28/12/09

Doi : 10.1016/S0399-8320(09)72908-2 
I. Sobhani 1, F. Mesli 1, C. Louvet 2, E. Mitry 3, B. Landi 2, T. Aparicio 2, G. Des Guetz 4, E. Tiret 2, M. Karoui 1, A. Berger 2, B. Nordlinger 3, P. Wind 4, F. Roudot Thoraval 1
1 Créteil 
2 Paris 
3 Boulogne 
4 Bobigny 

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Rationnel

Les chimiothérapies modernes±biothérapie et le développement du dispositif intra colique (prothèse) ont permis de mettre en cause la cure chirurgicale première de la tumeur primitive colique avant la mise en route du traitement médical dit palliatif dans le cancer colique avec métastases synchrone. Toutefois ce changement de stratégie n’a pas été bien évalué. Le but est d’étudier le devenir des patients atteints d’un cancer colique avec métastases multiples synchrones ayant bénéficié d’une chimiothérapie première.

Patients et Méthodes

Les patients (N=227, 63 ans extrêmes 20 - 87) traités dans six CHUs ont été inclus et un relevé pré établi de 120 items relatifs au terrain, à la maladie, au délai entre le diagnostic et les traitements, les complications et l’évolution, a été rempli. Les malades avec OMS initial>2 ou une localisation rectale ont été exclus. Les comparaisons entre deux groupes CAS (chimiothérapie première) et TEM (chirurgie première) ont été effectuées sur les données qualitatives et quantitatives. Les deux groupes ont été appariés sur l’âge, le sexe et l’OMS. Chaque CAS a nécessité l’appariement avec 1 à 2 TEM.

Résultats

Cent deux (37 F, 65 H) CAS et 126 (47 F, 79 H) TEM ont été inlus, en deux groupes comparables pour le terrain, l’OMS, les signes cliniques, le mode de révélation, la localisation et les complications de la tumeur primitive, le site métastatique, le type de chimiothérapies reçues (LV5FU, FOLFOX, FOLFIRI,±Biothérapie) ; il existait plus (P<0,0001) de prothèse coliques (32 %) chez les CAS que chez les TEMs (3 % pour permettre une chirurgie à froid). Les taux cumulés de chirurgie à visée curative (rattrapage après chimiothérapie dans les deux groupes) était de 21 % et 32 % dans respectivement les CAS et TEMs (NS). En fin d’étude, une différence significative entre les CAS et les TEMs a été notée avec les survies moyennes respectives de 19,6 (± 14) mois et 26,8 (± 15) (p<0,0004), qui demeurent significativement différentes après l’exclusion de l’analyse des 29 patients en RC en fin d’étude. Ces 29 patients ont été moins (p<0,005) souvent des CAS (35 %) que des TEMs (65 %). Parmi les 135 décès survenus durant la période de suivi 55,5 % étaient des CAS et 44,5 % des TEM (NS). L’analyse de Cox incluant l’âge, le sexe, l’OMS (0 vs 1), les complications immédiates (occlusion, hémorragie), le nombre de sites métastatiques et leur nombre total, le type et la durée effective de chimiothérapie est en cours.

Discussion

Le pronostic du patient atteint d’un cancer colique avec métastases multiples synchrones semble meilleur si la chirurgie colique précède la chimiothérapie. Toutefois le caractère rétrospectif de l’étude ne permet pas d’exclure un biais d’appariement entre les groupes.

Conclusion

La cure chirurgicale de la tumeur primitive reste néanmoins une option thérapeutique licite chez le patient ayant des métastases synchrones diffuses. Une chimiothérapie première, si elle est proposée, devrait l’être dans le cadre d’une étude prospective contrôlée.

Remerciements, financements, autres

Soutenue par l’Association Charles Debré.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

© 2009  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 33 - N° 3S1

P. A157 - mars 2009 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • P.216 Traitement et pronostic des cancers colo-rectaux révélés par une occlusion ou une péritonite
  • F. Borie, C. Gras, B. Trétarre
| Article suivant Article suivant
  • P.218 Dans quel cas faut-il arrêter une résection colo-rectale programmée du fait de la découverte peropératoire d’une carcinose non connue ?
  • M. Pocard, J.M. Gornet, P. Sugarbacker, F. Quenet, D. Elias, O. Glehen, J.M. Bereder, B. Moran, M. Deraco, A. Gomez Portilla

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.