CO.57 Evaluation prospective multicentrique de l’impact de la mutation du gène KRAS sur la survie des patients porteurs d’un adénocarcinome pancréatique localement avancé et/ou métastatique - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
La mutation de l’oncogène KRAS a été reconnue comment facteur pouvant influencer la survie et la réponse thérapeutique de certains cancers épithéliaux comme le cancer colorectal et le cancer du poumon. Le but était d’évaluer de façon prospective et multicentrique si la mutation de KRAS influençait la survie et la réponse à la chimiothérapie chez des patients porteurs d’un adénocarcinome pancréatique non résécable.
Patients et Méthodes |
Entre Janvier 2005 et Avril 2007, 129 patients (H : 68, F : 61, âge moyen : 66,1±16 ans) porteurs d’un adénocarcinome pancréatique prouvé histologiquement ont été inclus dans 4 centres. Une analyse cytopathologique et la recherche d’une mutation de KRAS (codon-12 et codon-13 - RFLP et séquençage direct) étaient effectuées sur le matériel de ponction-biopsie de la tumeur pancréatique primitive prélevé par échoendoscopie. 79 patients étaient porteurs d’un cancer métastatique (61 %), 50 avaient un cancer localement avancé (n=31, 24 %) ou étaient inopérables (n=19, 14 %). 96 patients (74 %) ont reçu une première ligne de chimiothérapie par gemcitabine (17 patients deux lignes, 5 patients trois lignes). Le suivi moyen de la population était de 8,8±5 mois (3 - 18 : médiane 8 mois).
Résultats |
Une analyse des codon-12 et -13 du gène KRAS a été possible dans 100 % des cas. Une mutation du codon-12 était présente chez 85 patients (66 %) (pas de mutation du codon 13). Au sein de la population globale il n’y avait pas de différence de survie que le KRAS soit muté (survie à 1 an : 20 %) ou non (survie à 1 an : 25 %) (LogRank - Kaplan-Meier, p=0,79). De même la mutation de KRAS n’influençait pas la survie au sein des différents sous-groupes : avec et sans chimiothérapie, localement avancé et métastatique (p=0,33 à 0,9 - aucun effet centre). Indépendamment de la mutation de KRAS la chimiothérapie était le seul facteur de bon pronostic en terme de survie (première ligne p=0,023, deuxième ligne p=0,001).
Conclusion |
Contrairement à d’autres cancers, la mutation de l’oncogène KRAS dans la tumeur n’est pas associée à un plus mauvais pronostic de l’adénocarcinome pancréatique localement avancé ou métastatique. De plus, le statut de KRAS n’influence pas les résultats de la chimiothérapie en termes de survie globale. Ce résultat peut expliquer l’échec des essais thérapeutiques pour le cancer du pancréas par la vaccination anti-KRAS ou par inhibiteurs de farnésyl transférase.
Remerciements, financements, autres |
Financements SNFGE, IRMAD.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A125 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.