P.192 Dépistage de la dénutrition en oncologie digestive et prise en charge nutritionnelle - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
La dénutrition est associée à une augmentation de la morbimortalité, des toxicités dues à la radiothérapie ou chimiothérapie, des infections nocosomiales et à une altération de la qualité de vie. Cependant, les critères simples de dénutrition sont mal identifiés par une grande part des oncologues.
A partir de critères reconnus par les sociétés savantes, nous avons mis en place une évaluation de la dénutrition en oncologie digestive. Le but de cette étude est d’évaluer la fréquence de la dénutrition en oncologie digestive.
Matériels et Méthodes |
Ce travail prospectif a été mené entre le 21 avril et le 31 août 2008. Les patients étaient systématiquement dépistés par les diététiciens dans les services d’oncologie digestive. Le matériel utilisé comprenait : un dossier médical informatisé et un formulaire informatique de saisie. Les critères nutritionnels retenus étaient : l’index de masse corporelle (IMC), le pourcentage de perte de poids (PDP) à 1 mois, 6 mois et le Nutritional Risk Index (NRI), le Mini Nutritional Assessment (MNA) et l’albuminémie. L’analyse statistique, après validation de la base, était réalisée avec le logiciel STATA®.
Résultats |
1 460 séjours sur l’ensemble du centre étaient évalués. 496 séjours (n=211 patients) concernaient l’oncologie digestive.
En prenant en compte un seul paramètre (le plus grave) pour définir le type de dénutrition, une dénutrition modérée était diagnostiquée pour 36,7 % des séjours (n=182), et une dénutrition sévère pour 28,8 % (n=143). Une nutrition parentérale avait été introduite pour 15,9 % des patients (n=79). Sur le temps de l’étude, 43,0 % des patients (en séjours) étaient décédés (34 séjours). L’hypoalbuminémie et le grade OMS 3 ou 4 étaient associées à une proportion plus importante de décès (respectivement, p<0,001 et p=0,08). La prévalence de la dénutrition est décrite dans le tableau ci-dessous.
|
Conclusion |
Selon les critères actuellement validés par les sociétés savantes, 65,5 % des patients, en oncologie digestive, sont objectivement dénutris et nécessitent une prise en charge spécifique. Ces résultats sont importants en termes de moyens à mettre en œuvre dans nos structures de soins tant d’un point de vue médical que paramédical.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A114 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.