P.191 Carcinomes épidermoïdes de l’anus : série rétrospective de 95 patients ayant eu une amputation abdomino-périnéale - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Le traitement de référence des carcinomes épidermoïdes du canal anal est une association radio-chimiothérapie. Une amputation abdomino-périnéale (APP) est néanmoins indiquée en cas de persistance ou de récidive. L’utilisation d’un lambeau de muscle grand droit (LDG) est une alternative pour la fermeture du périnée. L’objectif de cette étude était de rapporter les résultats carcinologiques d’une large cohorte.
Patients et Méthodes |
De 1996 à 2007, tous les patients opérés dans notre institution d’une AAP ont été inclus dans cette étude. Les caractéristiques cliniques des patients, le type de traitement néo-adjuvant, le geste opératoire, le stade histologique des tumeurs, les suites post-opératoires étaient recueillies rétrospectivement.
Résultats |
95 patients (70 femmes) ont été inclus. 87 (84,2 %) avaient une radiothérapie néoadjuvante. Les indications opératoires étaient récidive (n=46, 48,4 %), persistance de la tumeur (n=41, 43,1 %), AAP d’emblée (n=8, 8,4 %). 43 (45,2 %) LGD ont été réalisés. La mortalité a été de 2,1 %. 29 patients (30,5 %) ont eu une ou plusieurs complications et 20 d’entre eux ont du être réopérés. Dans la moitié des cas, la reprise chirurgicale était indiquée pour sepsis périnéal. Le délai moyen de cicatrisation de l’ensemble de la cohorte était de 71 jours [1 - 1 014]. Il était significativement raccourci grâce au LGD (19 j vs 117 j ; p=0,0019). Avec un recul moyen de 41 mois, les survies globales et sans récidive à 5 ans étaient de 55,6 % et 45,1 %. Les facteurs associés en multivariée à une moins bonne survie étaient le stade ypT, le statut des marges de résection et la présence de métastases au moment de la chirurgie. Les facteurs associés à un risque plus important de récidive étaient le stade ypT3-T4, le statut R1 des marges et la réalisation d’un complément de radiothérapie. Le LGD ne modifiait pas la survie ni le risque de récidive locale. On observait une réduction du risque de récidive métastatique pour les patients ayant eu un LGD.
Conclusion |
Cette étude d’une large cohorte de patients confirme l’impact des marges de résection sur la survie et le risque de récidive. La réalisation d’un LGD améliore les suites immédiates sans modifier le pronostic.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A114 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.