P.186 Tumeurs stromales (GIST) gastriques : deux profils différents d’architecture vasculaire - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
L’architecture vasculaire et les processus angiogéniques des GIST sont mal connus. Ces données sont pourtant indispensables pour évaluer l’intérêt de l’étude de la vascularisation tumorale pour le suivi de la réponse thérapeutique. L’objectif de notre travail était de décrire l’architecture vasculaire dans une large série de GIST gastriques et de la corréler avec les données histopronostiques.
Matériels et Méthodes |
Etude rétrospective multicentrique incluant toutes les GIST gastriques opérées entre 1995 et 2007 dans 2 sites avec relecture centralisée anatomopathologique et recueil des données cliniques (âge, sexe, métastases), histologiques (type histologique, taille, grade, index mitotique, index Ki67) et moléculaires. L’architecture vasculaire était étudiée après immunomarquage par le marqueur endothélial CD31.
Résultats |
98 cas de GIST gastriques ont été inclus. Deux types différents d’architecture vasculaire ont été observés. Dans le 1er type (P1), de volumineux vaisseaux isolés étaient disposés au centre des faisceaux de cellules tumorales et étaient accompagnés par une quantité variable de capillaires de petit calibre au contact direct des cellules tumorales. Dans le 2ème type (P2), de volumineux pédicules vasculaires, comportant des artères et des veines de moyen et grand calibre, souvent dystrophiques, étaient dispersés dans un stroma abondant, séparant les nodules de cellules tumorales ; la densité de microvaisseaux au contact des cellules tumorales était variable. Le type P1 était observé chez 30 patients (15 hommes, 15 femmes, âge moyen 62,9 ans) ; 2 patients avaient des métastases hépatiques ; 19 cas ont fait l’objet d’une étude moléculaire (KIT exon 11 : 14 cas, exon 18 : 2 cas, 3 cas sans mutation). Le type P2 était présent chez 68 patients (26 hommes, 42 femmes, âge moyen 64,7 ans) ; 3 patients présentaient des métastases hépatiques ou péritonéales. 46 cas ont fait l’objet d’une étude moléculaire (KIT exon 11 : 32 cas, exon 13 : 1 cas, PDGFRA exon 14 : 1 cas, exon 18 : 6 cas, 6 cas sans mutation). Le type P2 était associé à une taille tumorale moyenne plus élevée que le type P1 (5,6 νs 4,4 cm) (p<0,05), à la présence plus fréquente de remaniements fibreux, œdémateux et/ou hémorragiques et à une densité microvasculaire moins élevée (15,6 νs 28,8 vaisseaux/50 champs) (p<0,05). Il n’y avait pas de différence significative concernant les grades histologiques (classification de Fletcher) et la valeur moyenne des index de prolifération.
Conclusion |
Les GIST gastriques présentent 2 profils différents d’architecture vasculaire : (a) un type caractérisé par une microcirculation bien développée centrée par des vaisseaux volumineux au centre des faisceaux ou des nodules tumoraux ; (b) un 2ème type marqué par la présence de volumineux pédicules vasculaires au sein du stroma, à distance des cellules tumorales et par une microcirculation moins abondante. Le 2ème type est surtout associé à des tumeurs volumineuses avec d’importants remaniements fibreux et œdémateux. Nos données suggèrent que les mécanismes angiogéniques associés aux GIST gastriques pourraient être fonction du stade d’évolution de la lésion.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A111 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.