Syndrome frontal - 01/01/00
service d'urgences cérébrovasculaires, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de l'Hôpital, 75651 Paris cedex 13 France
centre hospitalier régional universitaire de Reims, 23, rue des Moulins, 51100 Reims France
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Résumé |
La sémiologie des lésions des lobes frontaux est dominée par les troubles du comportement et les perturbations neuropsychologiques. On distingue, aujourd'hui, cinq circuits frontaux sous-corticaux dont l'altération donne naissance à une sémiologie particulière bien que, le plus souvent, les lésions frontales ne soient pas limitées à un seul de ces circuits.
Les troubles du comportement prennent deux aspects principaux : un syndrome de désinhibition et un syndrome d'apathie. La méconnaissance des troubles, la présence d'éléments obsessifs-compulsifs et la dépendance au contexte sont également évocatrices.
Les manifestations neuropsychologiques atteignent l'ensemble des fonctions supérieures (attention, mémoire, langage, perception, réalisations gestuelles). Mais elles sont dominées par le syndrome dysexécutif : perturbations des capacités de planification, de jugement et de prise de décision, d'autosurveillance et de flexibilité.
Les manifestations neurologiques sont au second plan, dominées par les troubles de l'organisation gestuelle, de l'oculomotricité, le réflexe de préhension et une libération des réflexes archaïques, des troubles sphinctériens.
L'atteinte des circuits dorsolatéraux se traduit par une apathie, un syndrome dysexécutif et de dépendance au contexte (comportements d'utilisation et d'imitation), un défaut de flexibilité (persévérations), celle des circuits orbitofrontaux, essentiellement par un syndrome de désinhibition comportementale. L'atteinte du gyrus cingulaire antérieur se manifeste par une apathie, des troubles attentionnels et un déficit des réponses d'inhibition dans les tests go-non-go. L'atteinte du cortex prémoteur provoque des troubles de l'organisation dynamique des mouvements (face externe), une négligence motrice et une paralysie inverse du visage (aire motrice supplémentaire), des troubles oculomoteurs (aire 8 de la face externe).
L'atteinte des lobes frontaux est particulièrement fréquente dans les affections dégénératives corticales (démences frontotemporales, démence à corps de Lewy) et sous-corticales (maladies de Steele, Richardson et Olszewski, de Parkinson, de Huntington), dans les tumeurs et les traumatismes craniocérébraux. Le dysfonctionnement des lobes frontaux semble également jouer un rôle déterminant dans certaines affections psychiatriques comme la schizophrénie, les troubles obsessifs-compulsifs et la dépression.
Plan
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