Syndromes néphrotiques idiopathiques. Physiopathologie et prise en charge thérapeutique spécifique chez l'adulte - 10/12/09
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Le syndrome néphrotique idiopathique (SNI) est une néphropathie glomérulaire définie par une protéinurie abondante associée à une hypoalbuminémie, sans lésions inflammatoires rénales ni dépôts de complexes immuns circulants. Le SNI traduit une maladie du podocyte qui se manifeste sur le plan histologique sous trois formes, les lésions glomérulaires minimes (LGM), la hyalinose segmentaire et focale (HSF) et la prolifération mésangiale. Le syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes (SNLGM) et la HSF représentent 70 % et 20 % des SNI de l'enfant, respectivement tandis que leur fréquence est également répartie chez l'adulte (20 %). L'atteinte podocytaire dans le SNI peut schématiquement résulter soit d'une anomalie structurale, soit d'une altération des signaux cellulaires, aboutissant à une perte de l'intégrité fonctionnelle qui est réversible dans les formes sensibles au traitement et irréversible dans les formes résistantes. Les études génétiques ont permis une avancée importante dans la compréhension de l'architecture moléculaire de la barrière de filtration glomérulaire grâce à l'identification de plusieurs gènes dont les mutations sont associées à la survenue d'un syndrome néphrotique corticorésistant. À l'inverse des formes génétiques de SNI, qui sont rares, la physiopathologie des formes corticosensibles, nettement plus fréquentes, reste incomprise. Des arguments cliniques et expérimentaux suggèrent que ces formes seraient liées à des perturbations immunologiques. L'étude des fonctions lymphocytaires T au cours des phases aiguës du SNI a mis en évidence une inhibition de l'hypersensibilité de type retardée, une hyporéactivité cellulaire aux mitogènes et une polarisation T helper « contrariée », caractérisée par un profil cytokinique mixte associant une production accrue d'interleukines Th1 (interféron gamma [IFNγ], interleukines 8 [IL8]) et Th2 (IL13, IL10). Les altérations lymphocytaires au cours du SNI semblent affecter également le compartiment lymphocytaire B. Il semble que la différenciation B soit anormale comme l'atteste la baisse fréquente des taux sériques de certaines fractions des immunoglobulines (IgG1, IgG2), ce qui suggère des anomalies de la coopération T/B au cours du SNI. Le traitement du SNI repose en première ligne sur la corticothérapie à fortes doses. Le recours aux immunosuppresseurs (anticalcineurines, inhibiteurs de la synthèse des nucléotides, agents alkylants) est indiqué en cas de corticodépendance ou de corticorésistance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lésion glomérulaire minime, Hyalinose segmentaire et focale, Podocyte, Lymphocyte T, Lymphocyte B, Corticosensibilité, Corticorésistance
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