L’analyse de l’art préhistorique - 07/12/09
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Résumé |
Pendant longtemps, la connaissance de l’art préhistorique des grottes ornées et des œuvres d’art mobilier a été fondée sur l’étude stylistique des représentations. Bien que des analyses chimiques fussent tentées par Henri Moissan, Prix Nobel de chimie, au tout début du xxe siècle, dès la reconnaissance de l’art pariétal sur Font-de-Gaume et la Mouthe, les résultats étaient triviaux et venaient généralement confirmer la composition des pigments : oxydes de fer pour les rouges, oxydes de manganèse pour les noirs ou, plus rarement, du charbon de bois. Ainsi, les archéologues édictèrent des lois générales sur la composition de la matière picturale et c’est la mise en valeur des procédés et le style des œuvres qui permirent à André Leroi-Gourhan d’établir le mouvement général qui a été suivi par cet art. Des analyses physicochimiques et des examens entrepris depuis les années 1990 ont permis de préciser la chaîne opératoire de cette activité humaine, de décrire les procédés techniques inventés et mis au point par les premiers artistes. Par les analyses chimiques de la matière picturale, des outils, des couleurs, on cherche à déterminer la nature dans le détail des pigments, leurs provenances, les conditions de leur mise en œuvre (tri, broyage, mélanges…), les modes de dépôts, les différentes nuances de couleur. Le développement des méthodes de l’analyse chimique fut ainsi mis à profit pour ouvrir une nouvelle voie d’étude des manifestations artistiques laissées par les hommes du Paléolithique supérieur. C’est l’enjeu de l’analyse des différentes manifestations de l’art préhistorique qui permettront à terme d’avoir une vision plus exacte de la stratégie, de l’invention et de l’intention des cultures du Paléolithique supérieur.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
For a long time, the analysis of prehistoric art was based only on the stylistic study of the representations in caves or on mobiliary artefacts. Nevertheless, chemical analyses were undertaken early in the 20th Century at the invention of the prehistoric art: Henri Moissan, French chemist, Nobel prize in chemistry, for his fluorine discovery, analysed the paintings of Font-de-Gaume and la Mouthe (Périgord). The results were obvious: iron oxides for the red pigments, manganese oxides for the black, less often carbon (charcoal or mineral). So archaeologists proposed general conclusions for the painting composition, and André Leroi-Gourhan claimed with reason that stylistic analysis was the main issue to promote the knowledge of the prehistoric art, “the older one and the one which had the longer history”. After 1990, new physico-chemical characterisations were undertaken, and they gave significant results, which enabled us to describe the “chaîne opératoire” followed by the first artists. Through chemical analyses of pictorial matter, of tools, of colours, one wish to characterise precisely the pigments, their provenance, the way they have been worked (choosing, grinding, mixing…), the way the painting matter has been spread on the support, the different colour hues. The development of the methods of the chemical analysis has reinforced another possibility to understand the prehistoric artistic activity, with the final goal to bring to light the strategy, the intention of Upper Palaeolithic cultures.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Matière picturale, Pigments, Charge, Chaîne opératoire, Lascaux
Keywords : Pictorial matter, Pigments, Extender, “Chaîne opératoire”, Lascaux cave (Périgord, France)
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Vol 113 - N° 3-4
P. 547-558 - juillet 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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