Le syndrome de jonction pyélourétérale est un diagnostic anténatal fréquent. La majorité des obstructions est partielle avec une perte de fonction rénale non prédictible à la naissance. La place de l’IRM est actuellement à l’étude. L’objectif a été la mise au point d’un nouveau modèle d’obstruction partielle urétérale chez la souris nouveau-né.

Cent sept souris nouveau-nés ont été opérées à la naissance et réparties en 3 groupes : un groupe d’obstruction partielle créé par enfouissement de l’uretère sous le psoas, un groupe d’obstacle complet par ligature de l’uretère, un groupe contrôle sans obstruction (Sham). Soixante sept souris ont eu une IRM rénale in-vivo. L’inflammation, l’apoptose, et la fibrose ont été étudiées après sacrifice et corrélées à l’IRM.

Les reins d’obstruction partielle présentaient un phénotype intermédiaire entre obstruction complète et groupe Sham en IRM : dédifférenciation zonale avec un amincissement parenchymateux intermédiaire, diminution de hauteur rénale intermédiaire et élargissement intermédiaire du diamètre pyélique. Les lésions histologiques avaient également un phénotype intermédiaire : atrophie, apoptose, infiltration leucocytaire et fibrose. Dans le groupe obstruction partielle, la perte de hauteur du rein obstrué était significativement corrélée au degré d’apoptose.

Dans ce nouveau modèle d’obstruction partielle néonatale, des lésions spécifiques intermédiaires entre obstruction complète et rein normal ont pu être mesurées en IRM et en histologie. Des souris KO pour différents facteurs intervenant dans la pathogènèse des lésions rénales obstructives pourront être étudiées.