La société actuelle promeut un droit à ne plus avoir mal. Pourtant, la complexité du phénomène de la douleur s’oppose à ce vœu, comme nous le montre l’empathie. En effet, l’imagerie cérébrale confirme que la relation empathique favorise la douleur, que la personne regardée soit douloureuse ou non. Cette réalité s’impose au monde familial comme au monde de la santé. Elle interroge les soignants : rester en lien avec le malade, se vit au prix d’une certaine souffrance.

Our society has promulgated the right to not suffer pain, a right that, as we can learn from empathy, goes against the complexity of the phenomenon of pain. Brain imaging has demonstrated that the emphatic relationship favors pain, whether the recipient suffers pain or not. This is a reality well known to families. It also applies to the healthcare community where relationships with the patient necessarily involve a certain degree of suffering.