Effets des activités physiques intenses et soutenues sur les cellules immunitaires circulantes et la production des cytokines pro-inflammatoires chez des sujets entraînés et non entraînés - 19/11/09
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Résumé |
But |
Étudier les effets de deux exercices physiques maximaux épuisants sur la mise en circulation des cellules immunitaires et la libération des cytokines pro-inflammatoires chez des sujets entraînés et des sujets non entraînés.
Patients et méthodes |
L’étude porte sur 21 sujets de sexe masculin répartis en 14 sujets entraînés et sept sujets non entraînés. Les sujets entraînés se repartissent en sept spécialistes en course d’endurance et sept spécialistes en course de résistance. Chaque sujet est appelé à exécuter, à une semaine d’intervalle, deux épreuves de course menées jusqu’à épuisement. La première épreuve est incrémentée (épreuve VAMEVAL) alors que la seconde est à charge constante (épreuve de temps limite à 100 % de la vitesse maximale aérobie individuelle). Deux prélèvements de sang ont été effectués par épreuve, au repos et immédiatement après l’effort.
Résultats |
Les deux épreuves physiques mettent plus de leucocytes dans la circulation et stimulent significativement la libération des cytokines de l’inflammation chez tous les sujets (p<0,05 pour tous). La nature de l’exercice imposé, l’état d’entraînement et la spécialité du sujet ne modifient en rien le taux des leucocytes, des neutrophiles et du tumor necrosis factor alpha ; ils modifient uniquement le taux des lymphocytes, des monocytes, de la cytokine interleukine-1ß (IL-1ß) et de la cytokine IL-6. Toutefois, à la fin de l’épreuve incrémentée, les sportifs d’endurance se distinguent des sujets non entraînés par un taux lymphocytaire plus élevé (5028,57±398,8 lymphocytes par millilitre) versus 3800±953,94 lymphocytes par millilitre) et une concentration sérique de la cytokine IL-1ß plus faible (58,07±16,86pg/ml versus 75,44±20,14pg/ml). Cette dernière est aussi moindre chez les sportifs d’endurance que chez les sportifs de résistance (58,07±16,86pg/ml versus 62,91±24,82pg/ml). Par ailleurs, à la fin de l’épreuve de temps limite, l’effectif des monocytes est significativement plus élevé chez les sujets non entraînés que chez les sujets entraînés, notamment les sportifs de résistance (942,86±345,7 monocytes par millilitre versus 571,43±138,01 monocytes par millilitre). La concentration sérique de la cytokine IL-6 est également plus élevée chez les sujets non entraînés (sédentaires [SED] : 84,5±15,18pg/ml ; sport d’endurance [SE] : 56,02±21,48pg/ml ; sport de résistance [SR] : 62,94±17,94pg/ml). Comparée à l’épreuve incrémentée, l’épreuve constante sollicite plus de monocytes chez les sujets non entraînés (942,86±345,7monocytes par millilitre versus 514,28±157,361monocytes par millilitre), plus de cytokine IL-1ß chez les sportifs d’endurance (74,74±13,93pg/ml versus 58,07±16,86pg/ml) et plus de cytokine IL-6 chez les sujets non entraînés (84,5±15,18pg/ml versus 57,54±16,26pg/ml) et les sportifs de résistance (62,94±17,94pg/ml versus 42,48±13,06pg/ml). L’étude des intercorrélations a montré que la libération des cytokines de l’inflammation est en liaison avec la fuite dans le secteur sanguin de la créatine kinase et du lactate déshydrogénase engendrée respectivement par l’épreuve constante (p=0,018 pour les sédentaires et les sportifs d’endurance ; p=0,027 pour les sportifs de résistance) et l’épreuve incrémentée (p=0,018 pour tous).
Conclusion |
L’exercice physique maximal épuisant sollicite significativement la mise en circulation des cellules immunitaires et la libération des cytokines de l’inflammation. Il induit également la fuite de créatine kinase et du lactate déshydrogénase qui témoignent indubitablement d’une lyse musculaire dont l’importance est tributaire du type d’exercice adopté, de l’état d’entraînement du sujet et de sa spécialité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Aim |
Study the effects of two extremely destroyed physical exercises on the immunity cells’ circulation and on the freedom of pro-inflammatory cytokines for trained and untrained subjects.
Patients and methods |
Our investigations were performed on 21 males divided into 14 trained subjects and seven untrained subjects. Trained subjects were seperated into seven specialists in endurance running and seven specialists in resistance running. Each subject has undergone two track races up to exhaustion. The first race is a continuous incremental event (VAMEVAL test), the second one is also continuous but with a constant intensity (time-limited test at 100% of the individual maximal aerobic speed). Two blood samples were taken after each test, at rest and immediately after the effort.
Results |
The two tests give more leucocytes in the circulation and significantly stimulate the freedom of inflammation for all candidates cytokines (p<0.05 for all). The nature of the imposed exercise, the training state and the specialty do not modify leucocytes level, neutrophiles and Tumor Necrosis Factor alpha; they only modify the lymphocytes level, monocytes, cytokine IL-1ß and cytokine IL-6. However, in the end of the incremented test, the athletes of endurance were distinguished versus untrained subjects by a higher level of lymphocytes (5028.57±398.8 lymphocytes per milliliter vs. 3800±953.94 lymphocytes per milliliter) and a weak concentration of cytokine IL-1ß (58.07±16.86pg/ml vs. 75.44±20.14pg/ml). The later was low with the athletes of endurance than those of resistance specialties (58.07±16.86pg/ml vs. 62.91±24.82pg/ml). So, in the end of the limited time test, monocytes were significantly higher for untrained subjects compared to athletes, especially those of resistance athletes’ specialty (942.86±345.7 monocytes per milliliter vs. 571.43±138.01 monocytes per milliliter). Concentration of cytokine IL-6 was higher than this of untrained subjects (SED: 84.5±15.18pg/ml; SE: 56.02±21.48pg/ml; SR: 62.94±17.94pg/ml). Constant test solicited more monocytes for untrained subjects compared to incremented test (942.86±345.7 monocytes per milliliter vs. 514.28±157.361 monocytes per milliliter), more cytokine IL-1ß for endurance athletes’ specialty (74.74±13.93pg/ml vs. 58.07±16.86pg/ml) and more cytokine IL-6 for untrained subjects (84.5±15.18pg/ml vs. 57.54±16.26pg/ml) and for resistance athletes’ specialty (62.94±17.94pg/ml vs. 42.48±13.06pg/ml). The study of intercorrelations proved the freedom of inflammation cytokines on liaison with the lost of blood in creatine kinase and lactate dehydrogenate found respectively by the constant intensity tests (p=0.018 for untrained subjects and endurance athletes’ specialty; p=0.027 for resistance athletes’ specialty) or for incremented ones (p=0.018 for all).
Conclusion |
The extremely destroyed physical exercise significantly solicitates the immunity cells’ circulation and the freedom of inflammatory cytokines. It enhances the lost of creatine kinase and lactate dehydrogenate that evokes muscle injuries which shows the importance of the adopted exercise type, training state and its specialty.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Leucocytes, Cytokines, Épreuve maximale, Endurance, Résistance
Keywords : Leucocytes, Cytokines, Maximal exercise, Endurance, Resistance
Plan
Vol 24 - N° 5
P. 229-237 - novembre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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