Les démences du sujet jeune sont encore peu étudiées. Le suivi de ces patients après l’annonce diagnostique pose de très nombreux problèmes, qui les distinguent des démences du sujet âgé. Le retentissement de la maladie sur le patient et l’aidant, est considérable du fait des responsabilités familiales et professionnelles quotidiennes. Nous étudions au sein d’une population de patients suivis au sein d’un centre mémoire à forte activité, les besoins spécifiques de ces patients jeunes et les réponses apportées dans le cadre d’un programme de prise en charge en hôpital de jour psychogériatrique, accueillant également des patients plus âgés. L’étude porte sur les caractéristiques démographiques, le type de diagnostic posé, la sévérité du déclin cognitif, et les symptômes observés à l’entrée et en cours de prise en charge. Les patients bénéficient d’une prise en charge non médicamenteuse incluant diverses médiations, ainsi que d’un soutien psychologique. Les aidants peuvent participer à un programme d’aide aux aidants. Les patients et les aidants sont évalués par des échelles validées incluant le MMSE, la NPI, le fardeau de Zarit. Les résultats montrent un fardeau plus élevé, des plaintes plus nombreuses et des besoins financiers, sociaux et institutionnels non satisfaits. L’immersion des sujets jeunes dans une population de patients plus âgés n’a pas posé de problème. Les hôpitaux de jour de suivi semblent être une réponse adaptée aux besoins spécifiques des patients jeunes atteints de démence, et de leurs aidants, en apportant revalorisation, soutien et informations sur le long terme, qui font souvent défaut dans cette population.