P5a-33 Plainte mnésique chez les femmes, restriction aux IA DL chez les hommes : Signaux d’alarme utiles pour le risque de démence - 13/11/09
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Résumé |
Introduction |
L’identification précoce des personnes dont le processus démentiel est enclenché fait l’objet de nombreuses recherches dans l’optique d’une prise en charge médico-sociale adaptée. Mais quels signaux d’alarme surveiller ?
Objectif |
Etudier le risque de démence associé à la plainte mnésique subjective et aux restrictions aux activités instrumentales de la vie quotidienne (IADL), avec recherche d’une interaction avec le sexe. Méthode. Echantillon de la cohorte épidémiologique Paquid, constitué de 3 521 personnes, âgées d’au moins 65 ans, non démentes à l’inclusion et revues par une neuropsychologue au cours des 15 premières années du suivi. Des modèles de Cox à entrée retardée ont été utilisés, tenant compte du niveau d’études, du statut marital, de la symptomatologie dépressive et des déficits mnésiques (sousscore mnésique du MMSE). Les analyses ont également permis de distinguer plusieurs périodes de risque de démence : court terme (5 années après l’inclusion), moyen terme (de 5 à 10 ans après l’inclusion) et long terme (de 10 à 15 ans).
Résultats |
Les relations entre plainte mnésique, restrictions aux IADL et risque de démence étaient radicalement différentes selon le sexe. Chez les hommes, les restrictions aux IADL étaient associées à un risque accru de démence (HR=2.49, IC95%=1.56-3.98), alors que la plainte mnésique ne l’était pas (p=0.97). Chez les femmes, l’inverse était observé : le risque de démence chez les femmes se plaignant de leur mémoire à l’inclusion était multiplié par 2 (IC95%=1.46-2.38). Aucune association entre IADL et démence n’était observée, une fois que l’on tenait compte de la plainte (p=0.57). Les femmes avaient tendance à rapporter les premiers signes très précocement dans le processus par le biais de plainte mnésique (HR à long terme = 1.60, IC=1.06-2.39), alors que les hommes les rapportaient plus tardivement et plutôt sous l’angle des difficultés dans la vie quotidienne.
Conclusion |
Les femmes seraient donc plus sensibles aux signes précoces de la maladie, alors que les hommes ne manifesteraient leurs difficultés qu’au stade indéniable de la maladie. Les plaintes, mnésique et “fonctionnelle”, seraient donc deux signes simples à évaluer et à surveiller, mais avec signification clinique probablement très différente entre hommes et femmes.
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Vol 165 - N° 10S1
P. 110-111 - octobre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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