P4-23 Etudes fonctions exécutives en fonction du degré de sévérité de la maladie d’Alzheimer - 13/11/09
Résumé |
Plusieurs fonctions exécutives sont altérées dès le stade précoce de la maladie d’Alzheimer (MA) (Perry et al, 2000). L’administration de certaines épreuves évaluant ces fonctions pourrait permettre d’améliorer le diagnostic précoce de la MA. Toutefois, la plupart des travaux ont utilisé des épreuves ne permettant pas toujours de contrôler spécifiquement les processus exécutifs. L’objectif de l’étude était d’effectuer une évaluation de plusieurs processus exécutifs chez des patients MA au stade léger (MMS>20) et modéré (MMS=16-20).
Méthode |
30 MA (critères NINCDS-ADRDA), dont 14 MA léger (MMS=22.36 ±1.15) et 16 MA modéré (MMS=18.63 ±1.31) appariés sur l’âge et le niveau d’éducation à 30 témoins furent inclus. Les fonctions exécutives ont été mesurées avec le GREFEX (2008). L’inhibition fut évaluée par le test de Stroop ; la flexibilité mentale par le Trail Making Test (TMT) ; la coordination par la tâche double de Baddeley (1997) ; les stratégies de recherche en mémoire avec les fluences verbales.
Résultats |
Les résultats montraient : (1) un ralentissement et un plus grand nombre d’erreurs en condition interférente du Stroop pour les patients au stade modéré et léger comparativement aux témoins (temps : p<.0005 ; erreurs p=.003) mais sans différence entre les patients (p=.561) ; (2) un ralentissement plus important au TMTB et un plus grand nombre d’erreurs des patients au stade modéré et léger comparativement aux témoins (temps, erreurs : p<.0005) et un ralentissement plus important des MA modérés comparativement aux MA légers (p=.003) ; (3) un décrément plus important en condition duelle uniquement chez les MA modérés comparativement aux témoins (p=.02) (4) une diminution plus marquée des fluences verbales chez les MA modéré comparativement aux MA léger indépendamment du type de fluences (littérales p=.050 ; catégorielles p=.043).
Conclusion |
Ces résultats objectivent la présence d’un déficit des processus inhibiteurs, de flexibilité mentale, de stratégies de recherche en mémoire et de coordination dans la maladie d’Alzheimer. Ils corroborent également les données de Perry (2000) montrant que le déficit de coordination n’apparaîtrait qu’à un stade modéré d’évolution de la maladie alors que le déficit d’inhibition serait présent dès le stade précoce.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 165 - N° 10S1
P. 105 - octobre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.